Coronavirus : la digitalisation à marche forcée en Algérie

Télétravail, achats sur internet, soutien scolaire en ligne, médecine 2.0… La pandémie de Covid-19 a accéléré la transformation numérique de l’Algérie, où les habitants sont confinés depuis plus d’un mois dans certaines wilayas.

Le président Abdelmadjid Tebboune présidant un Conseil des ministres en visioconférence, le 19 avril. © APS

Le président Abdelmadjid Tebboune présidant un Conseil des ministres en visioconférence, le 19 avril. © APS

Publié le 30 avril 2020 Lecture : 6 minutes.

Dans le grand bureau de la présidence orné de boiseries et de tapis, deux grands écrans ont été installés. À gauche, l’image du président. À droite, celle des membres du gouvernement. Ce 19 avril, pour la première fois dans l’histoire du pays, un président rassemble son Conseil des ministres en visioconférence. Une situation si inédite qu’Algérie presse service (APS), l’agence officielle, émet une dépêche. Le lendemain, la photo fait la une de plusieurs médias.

« Les nouveaux modes de travail ne sont plus une option, c’est désormais une nécessité », explique Yacine Oualid, ministre délégué chargé des start-up. La nomination de ce dernier, en janvier, atteste que le gouvernement avait pris conscience du besoin de digitalisation avant l’arrivée de la pandémie. La crise sanitaire contraint l’État à négocier son virage numérique à vitesse grand V.

Donner l’exemple

Depuis le début de la pandémie, ministères et administrations ont adopté le télétravail en s’appropriant les nouveaux outils numériques. Le ministère de la Santé s’est doté d’un logiciel d’aide à la décision pour lutter contre la propagation du virus. Quant au ministère de l’Industrie, il a investi dans un dispositif permettant de planifier l’approvisionnement en denrées alimentaires.

La semaine dernière, les équipes de Yacine Oualid ont, elles, rassemblé 120 start-up en visioconférence pour proposer des solutions face à la crise économique. « Nous sommes aussi là pour donner l’exemple, explique le jeune ministre. Avec la pandémie, nous sommes accueillis à bras ouverts par les autres ministères pour apporter notre savoir-faire et nos conseils. » Parmi les recommandations émises : la généralisation de l’e-paiement, maintes fois annoncée, maintes fois repoussée. « Cela existe depuis plusieurs années, reconnaît Yacine Oualid, mais les procédures administratives pour le mettre en place étaient fastidieuses. »

2020 sera l’année de l’e-paiement en Algérie

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