Guerre d’Algérie : la France ouvre de nouvelles archives, en catimini
Annoncée par Emmanuel Macron en septembre 2018, l’ouverture d’une centaine d’archives sur les « disparus » de la guerre d’Algérie a été publiée au Journal officiel français le 12 avril, en toute discrétion.
C’est un peu en catimini, un dimanche, alors que la population du pays était confinée depuis un mois et surtout préoccupée par la crise sanitaire, que la France a franchi, à la mi-avril, une nouvelle étape en matière d’ouverture des archives de la guerre d’Algérie.
Le geste, un arrêté publié au Journal officiel le 12 avril, était tellement discret qu’il a fallu que le journal de la gendarmerie L’Essor le relève quelques jours plus tard pour que la nouvelle devienne enfin réellement publique. De quoi s’agit-il précisément ? Il sera désormais possible, apparaît-il, de consulter une centaine de dossiers d’archives sur les disparus de la guerre d’Algérie conservés aux Archives nationales.
Sachant à quel point les archives sensibles concernant cette guerre ont toujours été difficiles d’accès et à quel point le nombre des disparus pendant son déroulement, principalement du côté algérien, est énorme, on ne peut que se féliciter de cette avancée très significative qui va faciliter le travail des historiens et, dans une moindre mesure, les recherches des familles sur le sort de proches disparus. On peut cependant relativiser l’importance de l’événement, même si sa portée symbolique n’est certes pas négligeable.
Quelles révélations ?
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