Un grand philosophe en crampons

Publié le 20 octobre 2004 Lecture : 2 minutes.

Pour le monde entier – du moins pour les fanas du ballon rond -, Johan Cruyff est l’un des quatre ou cinq meilleurs joueurs de tous les temps, à côté de Pelé, Maradona et Zidane. Pour les Néerlandais, Cruyff est surtout le philosophe local le plus excitant depuis Érasme. À chaque fois qu’il ouvre la bouche – et personne n’a encore réussi à le faire taire -, il émet des sentences tellement biscornues, époustouflantes ou incompréhensibles que tout le pays en parle encore le lendemain. Soit ce type est un génie, soit il est la réincarnation de la mère Denis.
Plusieurs recueils des propos du maître ont déjà été publiés. Je vous soumets humblement quelques perles, en espérant que vous m’aiderez à y comprendre quelque chose (écrivez-moi au journal, qui fera suivre).
« Chaque désavantage a son avantage. »
« Avant de faire une erreur, je ne fais pas cette erreur-là. »
« Les Italiens ne peuvent pas nous battre, mais nous pouvons perdre face à eux. » [NDLR : non, ce n’est pas une contradiction, c’est même la meilleure analyse jamais faite du jeu de la Squadra Azzura.]
«Moi, je prends toujours moi-même mes décisions, donc si Ajax me trouve trop vieux pour être entraîneur, je réponds ceci : les gars, je prends moi-même mes décisions : je ne suis pas vieux. »
« Je ne crois pas parce que je ne suis pas croyant, hein, mais je pense qu’il y a quelque chose, et c’est pourquoi je crois en ce que je pense que ça existe. C’est logique. »
« Je suis convaincu que je fais les choses exactement comme elles doivent être faites, sinon je les ferais d’une autre façon et j’en serais tout aussi convaincu. »
« Tu ne peux pas comprendre avant d’avoir pigé. »
« Assurez-vous de marquer un but de plus que l’adversaire, vous serez sûr de ne pas perdre. »
« Si on mène par 4-0 et qu’on joue chez soi, il vaut mieux que l’avant-centre vise la barre, comme ça on aura des ooooh ! et des aaaaah ! dans le stade et ça vaut quand même mieux que 5-0, qui n’est qu’une question de statistiques. »
« Le foot, c’est comme la vie : soit tu es à l’heure, soit tu es en retard. Mais si tu es en retard, au moins arrange-toi pour partir à l’heure. »
Bon, les gars, je vais chercher une aspirine et je reviens.

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