Imbroglio en Guinée autour de la facture du plan anti-Covid
Dans une lettre adressée au Premier ministre guinéen, la Banque mondiale estime que le plan de riposte à la crise sanitaire coronavirus lancé par Conakry surévalue de 45 millions d’euros le coût de l’électricité.
L’eau et l’électricité gratuites pour tous, pendant trois mois. C’est l’une des mesures phares prise par le gouvernement, le 6 avril, lors du lancement du « Plan de riposte économique à la crise sanitaire COVID-19 » par le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana.
Un plan de plus de 3 000 milliards de francs guinéens (287 millions d’euros), qui comprend notamment la gratuité de l’eau et de l’électricité pendant trois mois.
Pour évaluer le coût budgétaire engendré par la prise en charge de la facture d’eau des ménages guinéens pour les trois prochains mois, les services gouvernementaux se sont appuyés sur la Société des eaux de Guinée (SEG), qui l’a estimé à deux millions de dollars. Une dépense à laquelle la Banque mondiale s’est engagée à contribuer, à hauteur d’un million de dollars.
Mais la facture d’électricité a fait plus de bruit, après la fuite dans la presse, le 26 avril, d’un document de la représentation pays de la Banque mondiale datée du 20 avril et adressé au Premier ministre guinéen. Sollicitée par le gouvernement pour commenter son plan de riposte économique, l’institution relève que « le coût de la facture [d’électricité] à 46 millions de dollars nous parait surestimé, nos estimations indiquent un total d’environ 1 million de dollars ».
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