Bill Gates : « La crise du Covid-19 coûtera bien plus de 3 000 milliards de dollars »
Face au coronavirus et aux risques épidémiologiques de demain, le milliardaire et philanthrope américain prône le respect du multilatéralisme et appelle à une mobilisation générale des soignants, des chercheurs et des gouvernants.
![Bill Gates à Berlin en 2018 au forum sur le potentiel d’innovation en Afrique. © Britta Pedersen/ZUMA/REA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/04/29/jad20200428-eco-billgates.jpg)
Bill Gates à Berlin en 2018 au forum sur le potentiel d’innovation en Afrique. © Britta Pedersen/ZUMA/REA
Dès 2015, Bill Gates, le philanthrope et milliardaire américain, avait tiré la sonnette d’alarme sur les périls d’une pandémie mondiale, en particulier dans les pays pauvres, où sa fondation est engagée depuis de nombreuses années. Dans cette interview, le fondateur de Microsoft analyse les réponses à la crise sanitaire et économique engendrée par le coronavirus.
Jeune Afrique : Compte tenu du nombre d’avertissements – dont les vôtres et ceux des services de renseignements à travers le monde – sur les risques d’une telle pandémie, comment expliquer que nos gouvernements aient été aussi mal préparés à la crise du Covid-19 ?
Bill Gates : Il est difficile pour un gouvernement de savoir s’il est prêt ou non à faire face à de tels événements. Il y a deux étapes à considérer.
Premièrement : avons-nous mis en place les outils et les plans nécessaires avant que la crise se produise ? Là, nous n’avons pas été à la hauteur. J’avais, avec d’autres, déjà alerté en 2015 sur la nécessité d’investir dans des outils de surveillance sanitaire pour que des tests soient vite déployés, pour que des antiviraux et des vaccins soient disponibles le plus vite possible.
Deuxièmement : En ce qui concerne la réactivité des autorités, en décembre et en janvier, elles se sont concentrées sur ce qu’il fallait faire pour minimiser le nombre de cas et pour réduire au minimum les perturbations, économiques en particulier. Or, dans les pays en développement, la sécurité alimentaire elle-même peut être en danger si on ne prête pas assez attention à la manière dont les mesures de confinement sont mises en place.
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