Tous ensemble !

Publié le 18 octobre 2004 Lecture : 2 minutes.

La deuxième conférence intergouvernementale sur la prévention et la lutte contre le terrorisme en Afrique s’est tenue à Alger, les 13 et 14 octobre. Ont participé à la réunion, aux côtés des 46 délégations africaines, le Néerlandais Gijs de Vries, le « monsieur Terrorisme » européen, Cofer Black, coordinateur de la lutte antiterroriste au département d’État américain, ou encore Javier Ruperez, directeur général du comité antiterroriste de l’ONU. Le tout, sous le regard intéressé, et parfois inquiet, de représentants de la société civile et des organisations des droits de l’homme.
À l’ordre du jour, notamment : l’inauguration du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (Caert) et l’évaluation de l’action africaine en matière de lutte contre le terrorisme. Le Caert, une sorte de banque de données, est appelé à collaborer avec les trois autres centres régionaux à Vienne, Kuala Lumpur et New York. Inauguré par le président Abdelaziz Bouteflika, le Caert est placé sous l’autorité de la Commission de l’Union africaine (UA) et sous la tutelle du commissaire à la Paix et à la Sécurité, l’Algérien Saïd Djinnit, qui devrait proposer au président de la Commission de l’UA, le Malien Alpha Oumar Konaré, un budget de fonctionnement et une équipe, dont un directeur. En attendant, les conférenciers ont demandé au pays hôte de désigner un intérimaire.

Quant à l’action de l’Afrique pour contrer le fléau, elle s’est surtout traduite par des législations nationales plus adaptées, le continent demeurant sous la menace d’attentats. D’autant que sur 53 pays membres, seuls 36 ont ratifié et déposé les instruments de ratification au siège de l’UA, à Addis-Abeba. De leur côté, les partenaires se sont engagés à apporter tout leur appui pour éviter que le continent ne devienne un sanctuaire pour les réseaux terroristes. L’expertise occidentale, sa technologie et ses capacités financières ont été sollicitées. Les débats, eux, ont tourné autour de la définition exacte de l’acte terroriste. La société civile n’a pas manqué d’afficher sa méfiance à l’égard des législations spéciales, porteuses de menaces pour les libertés. Quant à la Commission de l’UA, elle a quelque peu tancé les pays membres qui n’ont pas encore ratifié la Convention de l’OUA sur le terrorisme, adoptée à Alger, en 1999.

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