Sous le signe de la diversité culturelle

Publié le 18 octobre 2004 Lecture : 2 minutes.

D’emblée, le Xe sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui se tiendra à Ouagadougou les 26 et 27 novembre affiche un objectif ambitieux : il se veut la synthèse des sommets précédents. Il est vrai qu’on y parlera à la fois de développement durable, d’éducation, de nouvelles technologies de l’information, de paix, d’environnement, d’enracinement du droit et de démocratie. Fil conducteur : le dialogue des cultures, autrement dit la façon dont chaque pays traite ces questions. La session fera date, puisque c’est à cette occasion que sera signée par les pays membres la Convention internationale sur la diversité culturelle. À l’instar de la France, championne de l’individuation dans ce domaine, la communauté des pays francophones souhaite officiellement détacher la culture des préoccupations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Peut-être évitera-t-on ainsi qu’elle soit un jour traitée comme une vulgaire marchandise.

Le Xe sommet se penchera également sur lui-même et fera le bilan de ses dix-huit ans d’exercice. Quant à l’avenir, il va s’élaborer à l’intérieur d’un accord-cadre stratégique décennal, que les pays membres ratifieront à Ouaga. L’OIF est arrivée à un tournant. Désormais bien structurée, il lui faut définir avec précision les axes principaux de son action et consolider ce qu’elle sait faire, afin de ne pas s’éparpiller et courir le risque de se télescoper avec d’autres organisations internationales. Quelques objectifs sont déjà élaborés, surtout en rapport avec le programme Éducation pour tous (EPT), mis en place par les Nations unies : 15 millions d’enseignants en français, des experts sur le terrain, notamment dans les pays du Sud, des écoles nationales de formation des instituteurs. Soucieuse de ne pas faire cavalier seul en Afrique, l’OIF a proposé à l’Union africaine (UA) de former une équipe conjointe, établie en permanence à Addis-Abeba, siège de l’UA.

la suite après cette publicité

Le Burkina a mis à la disposition de l’OIF quelque 350 personnes, la plupart bénévoles. La France s’occupe des transports, le Canada de la sécurité et de la santé. Citons, parmi les acquis, les Centres de lecture et d’animation culturelle (Clac) et les cybercentres installés par le Québec dans les dix provinces burkinabè, le centre informatique de l’université de Ouaga et les maisons-relais de TV5. Il est prévu de donner le coup d’envoi à l’établissement d’une Grande Bibliothèque francophone axée sur le virtuel et le numérique et appelée à devenir un centre d’accueil pour les étudiants de tous les continents. Ainsi se traduit, dans la pratique, le thème de l’année : « Francophonie, espace solidaire pour un développement durable ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires