La survie d’Air Burkina à quitte ou double
Ébranlée par la crise liée au coronavirus, la doyenne des compagnies aériennes d’Afrique de l’Ouest joue sa survie. Et fonde désormais ses espoirs sur l’arrivée dans son capital d’un opérateur privé américain pour renouer avec des activités plus rentables.
![La doyenne des compagnies aériennes d’Afrique de l’Ouest compte sur son partenaire américain AGD pour renforcer sa flotte et ouvrir de nouvelles lignes. Objectif,à terme, desservir les États-Unis et la Chine. © Ahmed Ouoba](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/04/29/jad20200429-eco-airburkina.jpg)
La doyenne des compagnies aériennes d’Afrique de l’Ouest compte sur son partenaire américain AGD pour renforcer sa flotte et ouvrir de nouvelles lignes. Objectif,à terme, desservir les États-Unis et la Chine. © Ahmed Ouoba
Contrairement à Air Mauritius, qui a annoncé le 22 avril se placer sous administration volontaire, ou encore à South African Airlines, le fleuron sud-africain qui devrait être liquidé en raison des effets financiers ravageurs de la pandémie de coronavirus, Air Burkina veut se donner les moyens de traverser cette zone de turbulences. « Pour le moment, nous n’allons pas vers un dépôt de bilan. La compagnie est toujours en mesure de supporter les charges jusqu’à la fin de la crise », explique à Jeune Afrique Blaise Sanou, son directeur général. Des charges fixes qui représentent en frais de location mensuelle plus de 535 000 dollars pour les trois avions qui constituent sa flotte.
Si nous n’avons pas le soutien de l’État, nous ne pourrons pas tenir longtemps nos engagements
Mais l’ancien pilote burkinabè de l’armée de l’air sait que la situation est délicate et en appelle à l’aide publique. « Si nous n’avons pas le soutien de l’État, nous ne pourrons pas tenir longtemps nos engagements », prévient le colonel major. S’il attend l’aval des autorités (ministères des Transports et des Finances) pour le déblocage de quelque 6 milliards de F CFA (plus de 9 millions d’euros), somme nécessaire à la reprise progressive des vols, le patron d’Air Burkina affirme préparer l’après-Covid-19. Les programmes de vols ont ainsi été revus pour les adapter à la nouvelle donne. « Nous sommes en train de revoir notre budget initial de l’année, qui tablait sur un bilan de 26,7 milliards de F CFA », dit-il.
4,4 milliards de dollars de pertes pour le secteur aérien africain
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