Noureddine Sail
Il veut faire du Centre cinématographique marocain un rendez-vous culturel incontournable.
Publié le 18 octobre 2004 Lecture : 1 minute.
Lors du Festival des courts-métrages méditerranéens, fin septembre, Noureddine Sail ne cachait pas sa joie d’être de retour à Tanger, sa ville natale. Il y a un an, il a été nommé directeur du Centre cinématographique marocain (CCM). Après une remise à niveau réglementaire destinée notamment à lutter contre le piratage des films, il s’est attelé à relancer la production marocaine. En lui donnant les moyens de ses ambitions. Indiscutablement, les réalisateurs lui font confiance.
D’abord professeur de philosophie à Rabat, où, en 1973, il fonde le premier ciné-club du royaume, Sail met à profit ses loisirs pour écrire des critiques de cinéma. Sa passion remonte à loin. « À Tanger, se souvient-il, c’était la seule activité culturelle accessible à tous. » En 1984, il s’oriente pourtant vers la télévision. Nommé directeur des programmes de la première chaîne publique, il est évincé deux ans plus tard, n’étant pas en odeur de sainteté auprès du ministre de la Communication de l’époque. Coup de chance, une équipe de journalistes et de producteurs réfléchit à la création d’une chaîne alternative. Le projet aboutira à la naissance de 2M. Sail participe à l’aventure, puis repart vers d’autres horizons. En 1989, il intègre Canal + International (qui deviendra Canal Horizons) en tant que directeur des achats de programmes. Trois ans plus tard, il est directeur desdits programmes, puis, en 1998, directeur général.
Noureddine Sail travaille alors en France. A-t-il la nostalgie du pays ? Sans doute, mais il souhaite surtout participer aux changements dont Mohammed VI a pris l’initiative. En 2000, il accepte le poste de directeur général de 2M, et, à ce titre, participe à la commission de réflexion chargée de mettre sur pied un festival cinématographique annuel, à Tanger. Aujourd’hui à la tête du CCM, il ambitionne d’en faire un rendez-vous culturel incontournable.
