Au Maghreb, le torchon brûle entre les lycées français et les parents d’élèves
200 millions d’euros ont été débloqués par le gouvernement français pour apaiser les tensions dans les établissements français de l’étranger. Les parents d’élèves continuent de réclamer un rabais sur les frais de scolarité.
« C’est humiliant ! Les Français de l’étranger sont encore une fois bien peu considérés », s’indigne Madeleine Berger Ben Naceur, conseillère consulaire pour les Français de Tunisie et de Libye. La raison de son courroux ? Le rejet par le Parlement tricolore de deux amendements, initiés et adoptés par le Sénat, qui auraient permis à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) de soutenir les parents d’élèves de son réseau durant la pandémie de coronavirus. Le montant proposé était de 45 millions d’euros, quand 40 milliards d’aides ont été distribuées globalement en France pour encaisser le choc de la crise.
La grogne dans les établissements français à l’étranger est générale. En Tunisie, 1 300 familles se sont mobilisées sous le hashtag « #jeretardemonpaiement » pour obtenir une remise sur les frais de scolarité du troisième trimestre. La fin de non-recevoir des établissements scolaires, qui réclament un règlement immédiat de ces frais, et le manque de flexibilité de l’ambassadeur en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, alimentent le mécontentement.
« La continuité pédagogique via internet ne remplace pas l’enseignement direct dans les classes », s’offusque Stéphanie Villars, représentante des parents d’élèves, qui fustige le manque de concertation et « des décisions prises de manière unilatérale ».
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