La Tunisie met les voiles
Publié le 18 octobre 2004 Lecture : 1 minute.
Capitainerie du nouveau port de Yasmine Hammamet : architecture ultramoderne, murs en lambris d’acajou, canapés chic et douillets. Bienvenue dans le monde de la plaisance de luxe. Le responsable des lieux, Imed Mzoughi, court le monde pour convaincre les équipages des grands navires de venir séjourner à Yasmine Hammamet. « Nos avantages sont réels, nous pratiquons des prix inférieurs aux autres ports haut de gamme, garantissons une sécurité totale et assurons un service impeccable », insiste-t-il. Même si, pour l’heure, 27 % des 704 places du port sont occupés (60 % des emplacements ont cependant été vendus), le capitaine ne s’en émeut pas. « La phase de démarrage est toujours difficile, explique-t-il, d’autant que nous avons fortement pâti des conséquences des attentats de 2001, le port ayant ouvert le 9 juillet de cette année-là. Le 11 septembre, trois gros bateaux de 30 à 85 mètres y étaient stationnés. Le 12 septembre au matin, ils avaient tous mis les voiles. » Cet été, plus de 400 bateaux ont séjourné à Yasmine Hammamet pour des durées moyennes de deux ou trois jours, et deux grands navires de 40 mètres sont d’ores et déjà attendus pour passer l’hiver.
Le port de Yasmine Hammamet, la plus grande base pour la navigation de plaisance en Tunisie (il en existe cinq autres à Tabarka, Bizerte, Sidi Bou Saïd, El-Kantaoui, Monastir), a en outre toutes les chances de bénéficier de l’entrée de Malte dans l’Union européenne. Jusqu’à présent, de nombreuses compagnies de navigation s’installaient sur l’île pour profiter d’avantages fiscaux et commerciaux, notamment de la faible taxation du carburant. La législation européenne y met fin. La Tunisie, par sa proximité géographique, pourrait profiter de cette nouvelle donne. D’ailleurs, le ministère du Tourisme vient d’établir un schéma directeur des ports qui prévoit l’établissement de nouvelles zones d’accueil pour les bateaux de croisière, ainsi que de nouveaux ports de plaisance qui seraient construits chaque cent milles nautiques durant la prochaine décennie.
