Kabila, Bemba et les entreprises d’Etat
Les relations entre le président Joseph Kabila et l’un de ses quatre vice-présidents, Jean-Pierre Bemba, se sont détériorées depuis le début d’octobre en raison d’une mésentente au sujet des nominations à la tête des sociétés d’État. En tant que président de la Commission économique et financière, une structure qui coiffe notamment les ministères des Finances, des Mines, de l’Économie, du Plan, du Budget, et surtout du « Portefeuille » (entreprises publiques et régies financières), Bemba avait choisi de laisser aux autres forces politiques de la transition le soin d’accaparer les principaux postes de responsabilité dans l’armée et dans l’administration, promettant aux cadres de son parti (le Mouvement de libération du Congo) la direction des entreprises d’État. Mais son plan est en passe d’échouer avec la récente décision du président Joseph Kabila de choisir les dirigeants des sociétés publiques uniquement selon des critères de compétence. D’où la colère de Bemba, qui réclame l’arbitrage du Comité international d’accompagnement de la transition (Ciat), lequel regroupe, notamment, les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et de plusieurs autres pays dont la Belgique, le Canada, l’Afrique du Sud.
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