Davos rend son verdict

Publié le 18 octobre 2004 Lecture : 2 minutes.

Le Forum économique mondial, plus connu sous le nom de forum de Davos, a publié, le 13 octobre, à Genève, son nouveau classement mondial de la « compétitivité pour la croissance » (*). Ce document volumineux (plus de 650 pages) fait autorité depuis son lancement, en 2001. L’idée de lier la compétitivité à la croissance a été modélisée par deux économistes reconnus, Jeffrey D. Sachs et John W. McArthur, de l’Institut de la Terre, à l’université américaine de Columbia. Il s’agit d’évaluer les capacités d’un pays à faire progresser son économie à moyen et long terme. L’outil qu’ils ont mis au point – le « Growth Competitiveness Index » – permet, selon eux, de mesurer les « trois piliers de la croissance » : environnement macroéconomique, qualité des institutions publiques et degré d’assimilation de la technologie. Comment ? En interrogeant les leaders de 8 700 entreprises et en leur demandant de noter 160 indicateurs. Résultat final : un index de 1 à 7 (du moins bon au meilleur).

Le rapport de cette année comporte le classement de 104 pays représentant 98 % du revenu mondial annuel. Chaque pays fait l’objet d’une analyse fouillée. Tout est passé au crible : système politique ; gestion des finances publiques ; système juridique ; respect des lois et de la propriété privée ; corruption ; délais administratifs ; accès au crédit bancaire ; nombre de brevets déposés ; amélioration du niveau de vie ; intégration de la technologie dans les secteurs économiques… Autant de facteurs qui déterminent la croissance future et la disposition des hommes d’affaires à investir dans le pays.
Si ce sont les mêmes pays qui dominent – la Finlande, avec 5,95 sur 7, suivie par les États-Unis, la Suède, Taiwan et le Danemark -, on enregistre, en revanche, l’émergence de deux pays du Golfe – Émirats arabes unis, 16es avec une note de 5,21, et Bahreïn, 28e avec 4,91 – et un « reclassement » au sein du continent africain (25 pays) : si certains progressent, comme le Mali (un bond de 11 places), la Zambie, le Kenya, le Maroc (5 places chacun) et l’Algérie (3 places), d’autres s’essoufflent, comme le Botswana (qui perd 9 places), le Nigeria (6 places), l’Égypte et la Tunisie (4), et Maurice (3). Pour ces derniers, c’est la qualité des institutions publiques qui se dégrade, plus ou moins gravement, et avec elle, le climat des affaires.

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* The Global Competitiveness Report 2004-2005, 654 pp., Palgrave Macmillan, 60 livres sterling.

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