Amour et aventures

Fred Bernard et son héroïne Jeanne Picquigny quittent l’Afrique pour l’Amérique latine des révolutions. Tendre et plein d’humour.

Publié le 18 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Jeanne Picquigny est de retour ! On l’avait accompagnée avec bonheur lors de son premier voyage, en Afrique, dans La Tendresse des crocodiles. On se souvient encore de ses aventures au coeur du Continent noir où, partie à la recherche de son père, elle allait découvrir l’amour. Dans L’Ivresse du poulpe, nouvel opus pensé et dessiné par Fred Bernard, c’est encore d’amour qu’il s’agit. Incapable de s’enraciner, l’homme aimé a disparu. Eugène Love Peacock, sorte de Corto Maltese impassible et mal fagoté, a abandonné la minaudante Jeanne et son fiston Modeste pour aller tenter le destin entre l’Amérique de la prohibition et celle des révolutions communistes. Qu’à cela ne tienne, Jeanne part à sa recherche et embarque à bord d’un paquebot transatlantique.
Même si L’Ivresse du poulpe n’a pas le charme de l’épisode précédent, on y retrouve avec plaisir un dessin en noir et blanc épuré et sensuel, des dialogues croustillants, des moments de pur onirisme, quelques étonnants délires sexuels – imaginez l’usage que l’on peut faire des huit tentacules d’un poulpe… – et un humour délicat. Jeanne Picquigny retrouvera-t-elle son ténébreux prince charmant ? On ne révélera rien, mais elle répondrait sans doute à sa façon : « Si je croyais au prince charmant, je n’embrasserais que des crapauds, imbécile ! »

L’Ivresse du poulpe, de Fred Bernard, Le Seuil, 176 pp., 16 euros.

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