La Compagnie sucrière du Tchad se sépare de 1 000 employés

La Compagnie sucrière du Tchad a annoncé le 05 mai le licenciement de 1002 employés pour « motif économique », dont 129 employés permanents et 873 saisonniers employés en période de campagne pour des missions ponctuelles telles que la plantation ou la coupe des tiges de cannes à sucre.

À Banda, l’atelier mécanique de la CST a été réquisitionné pour le stockage. © Abdel Nasser Garboa/JA

À Banda, l’atelier mécanique de la CST a été réquisitionné pour le stockage. © Abdel Nasser Garboa/JA

Madjiasra Nako

Publié le 6 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Confrontée à de mauvaises ventes, la Compagnie sucrière du Tchad (CST) a annoncé, le 05 mai, le licenciement de mille employés pour « motif économique », parmi lesquels figurent 129 employés permanents et 873 saisonniers affectés à des missions ponctuelles, comme la plantation ou encore la coupe des tiges de cannes à sucre. La CST est confrontée depuis plusieurs mois à une mévente de sa production. Dans les usines de Banda, les hangars débordent obligeant la société à stocker le sucre produit en plein air. « Nous ne pouvons plus continuer à supporter les charges alors qu’on ne vend rien », a confié Patrick Caillau, directeur général de la CST, à Jeune Afrique.

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Concurrence

En effet, le sucre produit à Banda, près de Sarh dans le Sud du Tchad fait face à une concurrence farouche. « Même au marché de la ville, aux portes de notre usine, le sucre importé coûte moins cher que le nôtre », explique un cadre de la CST.

Après plusieurs semaines de négociations avec les syndicats, le licenciement pour motif économique a été retenu. « Les droits sociaux seront versés à partir de lundi », indique un syndicaliste. En plus des 1002 employés, 87 autres employés de la CST sont mis en chômage technique pour une période de six mois. Ils percevront 40 % de leur salaire pendant cette période. Si la situation de l’entreprise ne s’améliore pas, ils seront aussi licenciés. Depuis 2012, la CST a licencié en tout 1 366 employés pour motif économique.

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