Les mystères du Kilimandjaro
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Depuis plus d’un siècle, les mystères du Kilimandjaro chatouillent la curiosité des scientifiques et inspirent les hommes de lettres, Hemingway notamment. Dans un article du African Journal of Ecology, le chercheur Andreas Hemp, de l’université de Bayreuth (Allemagne), perce quelques-unes de ses énigmes.
Les forêts du Kilimandjaro en ont étonné plus d’un, car, contrairement à leurs voisines d’Afrique orientale, elles sont dépourvues de bambous. Il n’y a pas assez d’éléphants, explique Andreas Hemp, et leur présence est nécessaire à la régénération des bambous. Mais les vallées sont trop profondes qui mènent au flanc humide de la montagne où, précisément, les bambous pourraient pousser. Les pachydermes ne peuvent donc les traverser.
Autre curiosité : les forêts du Kilimandjaro ne comptent pratiquement pas de plantes. Toutefois, les rares arbustes trouvés à basse altitude laissent supposer que le toit de l’Afrique fut un jour recouvert d’une flore extrêmement variée. « Ces découvertes modifient totalement notre façon de concevoir la biodiversité des forêts d’Afrique orientale », estime Jon Lovett, expert de la biodiversité du continent à l’université de York, cité par Blackwell Publishing. Aujourd’hui, les forêts souffrent des incendies. Il suffit d’un feu en altitude pour que le système hydrographique du Kilimandjaro tout entier soit perturbé, les forêts proches du sommet étant d’importants capteurs d’humidité, conclut Andreas Hemp.
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