Au Bénin, une production agricole record en 2019-2020

Le premier producteur de coton d’Afrique de l’Ouest a enregistré des progrès substantiels dans ses récoltes d’or blanc, mais aussi de soja, d’anacarde ou encore de riz.

Coton (photo d’illustration) © Jacques du Sordet

Coton (photo d’illustration) © Jacques du Sordet

Fiacre Vidjingninou

Publié le 7 mai 2020 Lecture : 2 minutes.

732 373 tonnes de coton. En 2019, la principale production agricole d’exportation du pays a enregistré une progression de 8 % par rapport à l’année précédente, selon une note du ministère de l’Agriculture du Bénin, corroborée par l’Institut national de la statistique appliquée à l’économie (Insae).

Une performance qui confirme la bonne dynamique de ce secteur, qui a bondi de 123 % depuis 2015, mais qui reste en-deçà des attentes de l’Association interprofessionnelle du coton (AIC) qui tablait en début de campagne sur une production de 850 000 tonnes pour 2019.

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En 2018, le Bénin a pris la tête des pays producteurs d’or blanc en Afrique de l’Ouest en réalisant une production de 678 000 tonnes.

Pour l’agro-économiste Marouf Falola, ces résultats s’expliquent par « le retour du secteur privé dans la filière, [par] la mise à disposition à temps et en quantité suffisante d’intrants et de semences de qualité aux producteurs, ainsi que [par] l’augmentation continue du prix payé aux paysans ».

7 pôles de développement agricole

Plusieurs autres filières ont enregistré des bonds en 2019 : le maïs affiche une progression de 2 % (à 1 580 750 tonnes), le riz de 8 % (à 406 083 tonnes) et le manioc de 5 % (à 4 525 450 tonnes). Les performances les plus élevées ont été enregistrées par le soja qui progresse de 56 %, soit 257 000 tonnes (contre 156 900 tonnes en 2016) et par l’anacarde, la deuxième filière nationale génératrice de devises après le coton, qui bondit de 13 %, soit 130 276 tonnes.

Malgré une performance globalement satisfaisante, d’autres cultures ont cependant régressé, à l’instar de l’ananas (- 6 %, à 350 345 tonnes), ou stagné, à l’image de l’igname (3,3 millions de tonnes, comme en 2018).

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La plupart de ces filières bénéficient d’un programme national de développement et des « retombées de la création de l’Agence nationale de la mécanisation agricole et de la restructuration du Fonds national de développement de l’agriculture », souligne Marouf Falola.

Ce fonds, créé en 2014, a relancé ses activités en juin 2018. Il travaille à la réalisation des investissements structurants et à l’accès des producteurs aux services financiers et non financiers. À ce jour, plus de 10 milliards de francs CFA (15,2 millions d’euros) ont déjà été mobilisés et plus de 40 projets sont déjà déclarés éligibles à des crédits, a annoncé, au mois d’avril, Gaston Dossouhoui, le ministre en charge de l’Agriculture.

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Ce dernier se dit satisfait de « la nouvelle approche de valorisation des espaces agricoles » par laquelle le gouvernement béninois a opérationnalisé, à l’échelle du pays, sept pôles de développement agricole avec des agences territoriales qui assurent la fonction d’appui-conseil aux producteurs. Depuis 2016, le secteur agricole affiche une contribution de 28 % au PIB et génère 75 % des recettes d’exportation, selon les chiffres de l’institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae).

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