Saïd Ibrahimi (CFC) : « La crise devrait réduire la dépendance manufacturière à l’égard de la Chine »
Saluant la capacité d’adaptation de l’économie marocaine à la crise du coronavirus, le patron de Casablanca Finance City appelle à imaginer des réponses collectives et innovantes.
Lancé en décembre 2010, le Casablanca Finance City (CFC) a su s’imposer comme un hub jouant le rôle d’intermédiaire entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne. Pour son patron, Saïd Ibrahimi, comme pour tous les acteurs économiques du continent, il s’agit de traverser la crise provoquée par le coronavirus et, déjà, de penser l’après.
Réunissant plus de 200 entreprises – banques, assurances, fonds d’investissement, holdings, gestionnaires d’actifs, cabinets de conseil et d’avocats, sièges africains de multinationales –, le CFC représente un tissu actif dans 48 pays du continent. Selon son dernier bilan, plus de 65% de l’activité de ses entreprises membres est réalisée en Afrique, avec des exportations de services financiers et professionnels en hausse de 32% en volume en 2019, après une croissance de 45 % en 2018. Même si les conséquences de la pandémie de Covid-19 frappent durement cet écosystème, le dirigeant marocain est optimiste sur sa capacité de résilience.
Jeune Afrique: Comment les entreprises qui ont le statut CFC accusent-elles le choc ?
Saïd Ibrahimi : Tout dépend du secteur d’activité. Pour certaines entreprises, aider les gouvernements et le secteur privé à affronter la crise est une opportunité. Elles sont sollicitées par des pays pour des plans de redressement, de relance ou de sortie de crise. D’autres le sont pour penser et proposer des solutions technologiques innovantes. Quant aux acteurs des télécoms, ils connaissent une activité intense depuis le début du confinement. En revanche, certains sièges régionaux de multinationales ou de sociétés de services financiers ou professionnels rencontrent des difficultés.
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