Maroc : les élus municipaux bloquent le deal Veolia-Actis

En négociation depuis mars 2013, le rachat des activités de Veolia au Maroc par le fonds Actis a reçu un niet catégorique de la part des autorités marocaines. Celles-ci veulent désormais récupérer la gestion de Redal et d’Amendis, filiales marocaines de Veolia en charge des services d’eau, d’électricité et d’assainissement dans quatre villes du royaume.

Des mouvements sociaux contre Veolia en 2011. © AFP

Des mouvements sociaux contre Veolia en 2011. © AFP

Publié le 5 juin 2014 Lecture : 1 minute.

C’est comme s’ils s’étaient donnés le topo. Les élus de Rabat, Salé, Tanger et Tétouan ont fait avorter, à quelques jours d’intervalles, le rachat par le capital-investisseur Actis des activités de Veolia au Maroc. Gestionnaire des services de distribution d’eau, d’électricité et de l’assainissement dans ces quatre villes marocaines (via les sociétés Redal et Amendis), le groupe français voulait céder ses activités gérées en concession au fonds britannique pour 370 millions d’euros. Un mega-deal qui devait participer à la politique de désendettement du groupe, engagé depuis 2011 dans un vaste chantier de restructuration.

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Positions

Les élus des quatre villes marocaines, quoique de différents courants politiques, ont donc tous voté « Non » à la cession. Pis, ils demandent aujourd’hui la suspension des contrats liant Veolia aux différentes autorités délégantes régionales, dont certains courent jusqu’en 2026.

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« La loi nous donne la possibilité d’arrêter à tout moment le contrat de concession. Mais ce serait aller au clash. Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est racheter ces activités à un prix qui arrangerait toutes les parties », explique un membre du bureau politique du Parti authenticité et modernité (PAM), majoritaire au conseil municipal de Tanger.

Une solution jugée insuffisante par le Parti de la justice et du développement (PJD), qui exige le départ pur et simple de Veolia : « Ce groupe a failli à ses engagements en matière d’investissements, et laisse une ardoise de 800 millions de dirhams (71,5 millions d’euros) d’endettement bancaire. On ne peut pas lui accorder un parachute doré… », tonne un cadre du parti islamiste, qui gère la ville de Tétouan. Contactées, les sociétés Amendis et Redal, filiales marocaines de Veolia, n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

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