Lafarge va fusionner ses filiales sud-africaine et nigériane
Le fabricant de ciment français Lafarge va fusionner ses activités en Afrique du Sud avec celles de sa filiale nigériane, Lafarge Wapco. La nouvelle société, baptisée « Lafarge Africa Plc », sera cotée à la bourse de Lagos.
Le fabricant de ciment français Lafarge va fusionner ses activités en Afrique du Sud (contrôlées à 100%) avec celles de sa filiale nigériane, Lafarge Wapco (détenue à 60%). La nouvelle société, baptisée Lafarge Africa Plc, sera détenue à 73% par le groupe français, dans le cadre d’une opération d’un montant de 1,35 milliards de dollars, dont 200 millions de dollars en numéraire et 1,4 milliard de nouvelles actions de Lafage Wapco. L’accord a été annoncé lors d’une conférence de presse organisée le 3 juin, rapporte l’agence Reuters. S’il reste soumis à l’approbation des actionnaires des différentes structures et à celle des autorités réglementaires, cet accord devrait être finalisé durant la seconde moitié de l’année 2014.
La société née de cette fusion,Lafarge Africa Plc, aura une capitalisation de plus de 3 milliards de dollars et sera cotée à la bourse du Nigéria, a indiqué Guillaume Roux, directeur en chef exécutif de Lafarge Wapco. Le chiffre d’affaires consolidé des filiales fusionnées s’élevait à 1,25 milliards de dollars en 2013, son Ebitda (une mesure de la rentabilité) s’était établi à 345 millions de dollars.
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Perspectives
La fusion devrait conduire à une augmentation de la production de ciment du groupe français au Nigeria et en Afrique du Sud. Située actuellement autour de 5,5 millions de tonnes, celle-ci pourrait atteindre 17,5 millions de tonnes, selon le plan de développement prévu par le cimentier.
« Cette consolidation, avec une structure plus large, permettra d’accélérer la croissance de Lafarge sur le continent et d’élargir son offre de produits sud-africaine à la région », a précisé Guillaume Roux, cité par l’agence de presse. Selon l’entrepreneur français, la demande de ciment devrait croître d’environ 14 % au cours des cinq prochaines années au Nigéria et de près de 4 % en Afrique du Sud au cours de la même période.
Présence
Au Nigeria, Lafarge détient, en plus de Lafarge Walco, une participation de 58,6 % dans Ashaka Cement (côté à la Bourse de Lagos), et 100 % de Atlas Cement Company limited. Le groupe possède également, conjointement avec Holcim, la Cement Company of Nigeria.
En 2013, le chiffre d’affaires du groupe Lafarge s’élevait à 15,198 milliards d’euros en baisse de 4% par rapport à 2012, pour un résultat net de 601 millions d’euros, en progression de 65% sur un an. En Afrique subsaharienne, Lafarge a réalisé 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2013, environ 12% de ses ventes. Le Français dispose de 12 cimenteries et de 5 broyeurs dans 10 pays subsahariens (notamment au Nigeria et au Kenya), pour une capacité de production actuelle de 16,8 millions de tonnes de ciment.
(Avec Reuters)
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