Comment Necotrans a décroché la concession du port de Brazzaville
Le français Necotrans a obtenu la concession du port fluvial de Brazzaville via une convention passée de gré à gré. Cherchant à éviter toute contestation, le gouvernement congolais a même fait passer un décret, le 19 février, conférant le statut de « site stratégique » au port. Explications.
Le groupe de logistique français Necotrans a bel et bien remporté la concession du port fluvial de Brazzaville pour une durée de quinze ans, le 17 mai dernier, comme Jeune Afrique l’avait laissé entendre dès février. Prévue dans un premier temps sous forme d’appel d’offres, l’opération a été passée de gré à gré par les pouvoirs publics congolais et l’opérateur français. « Faute d’un réel intérêt de la concurrence », laisse-t-on entendre chez Necotrans.
Lire aussi :
Necotrans, le jour d’après
Necotrans verse 2 milliards de F CFA au Port autonome de Dakar
Necotrans affiche la couleur
« Site stratégique »
Pour éviter toute contestation, notamment celle des autres opérateurs, le gouvernement a pris un décret, le 19 février, conférant le statut de « site stratégique » au port. Et ce afin que l’opération puisse se faire de gré à gré tout en respectant le code des marchés publics en vigueur.
Les négociations entre Gilbert Mokoki, ministre délégué congolais des Voies navigables et de l’Économie fluviale, et Pierre-André Wiltzer, membre du conseil d’administration de Necotrans, ont également établi une période transitoire de trente mois censée débuter avant le démarrage officiel de la concession, en septembre. Necotrans prévoit d’investir 14,6 millions d’euros pour la modernisation et la réhabilitation des 10,8 hectares des futurs Terminaux du bassin du Congo (TBC), nom officiel des quais exploités par Necotrans.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan