Comment Necotrans a décroché la concession du port de Brazzaville

Le français Necotrans a obtenu la concession du port fluvial de Brazzaville via une convention passée de gré à gré. Cherchant à éviter toute contestation, le gouvernement congolais a même fait passer un décret, le 19 février, conférant le statut de « site stratégique » au port. Explications.

Brazzaville, la capitale congolaise, habrite plus d’un million d’habitants. © Jomako/CC

Brazzaville, la capitale congolaise, habrite plus d’un million d’habitants. © Jomako/CC

Publié le 4 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Le groupe de logistique français Necotrans a bel et bien remporté la concession du port fluvial de Brazzaville pour une durée de quinze ans, le 17 mai dernier, comme Jeune Afrique l’avait laissé entendre dès février. Prévue dans un premier temps sous forme d’appel d’offres, l’opération a été passée de gré à gré par les pouvoirs publics congolais et l’opérateur français. « Faute d’un réel intérêt de la concurrence », laisse-t-on entendre chez Necotrans.

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« Site stratégique »

Pour éviter toute contestation, notamment celle des autres opérateurs, le gouvernement a pris un décret, le 19 février, conférant le statut de « site stratégique » au port. Et ce afin que l’opération puisse se faire de gré à gré tout en respectant le code des marchés publics en vigueur.

Les négociations entre Gilbert Mokoki, ministre délégué congolais des Voies navigables et de l’Économie fluviale, et Pierre-André Wiltzer, membre du conseil d’administration de Necotrans, ont également établi une période transitoire de trente mois censée débuter avant le démarrage officiel de la concession, en septembre. Necotrans prévoit d’investir 14,6 millions d’euros pour la modernisation et la réhabilitation des 10,8 hectares des futurs Terminaux du bassin du Congo (TBC), nom officiel des quais exploités par Necotrans.

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