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Publié le 18 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

Ni G8 ni Live 8 !
Bob Geldof, Bono et les autres n’ont pas choisi la bonne voie. La sélection des artistes du Live 8 a été faite subjectivement, sur des critères mercantiles. La voix de ceux qui subissent la dette n’a pas été prise en compte. Toute initiative visant à lutter contre la pauvreté sans impliquer les pauvres est vouée à l’échec. Le G8 ne l’a pas compris, le Live 8 non plus.
Dépenser 38 millions d’euros pour organiser des concerts géants à travers le monde pose question. Pour réunir cette somme, le Live 8 a sollicité des entreprises multinationales, alors que c’est justement sous la pression de ces dernières que la libéralisation économique, l’ouverture des marchés et les privatisations massives ont été imposées aux pays du Sud.
Quelle est la culture mise en valeur par le Live 8 ? Celles de l’Amérique du Nord et de l’Europe anglo-saxonne.
En s’affichant avec Tony Blair, Gordon Brown, George W. Bush ou Jacques Chirac, les promoteurs de Live 8 légitiment une instance illégitime : le G8, qui prétend régler les affaires du monde à lui seul. L’effacement de la dette de 18 pays pauvres envers la Banque mondiale, la BAD et le FMI traduit l’échec des mesures adoptées jusqu’à présent. La décision a été prise au mépris des règles démocratiques : les populations du Sud n’ont pas été invitées à s’exprimer et les institutions concernées n’ont pas eu leur mot à dire.
Après ce déferlement d’annonces de la part du G8 et de bonnes paroles proférées par quelques chanteurs occidentaux, dont trois pop stars et entrepreneurs anoblis par la reine d’Angleterre (Bob Geldof, Elton John et Paul McCartney), les citoyens épris de justice vont continuer leur lutte pour des valeurs à l’opposé du modèle actuel : un monde dans lequel les cultures et les voix des peuples concernés s’expriment pleinement.

Solidaire des Londoniens
Épineuse question tchadienne
Exporter à tout prix
Ensuite, je lance un amical mais solennel avertissement à nos amis brésiliens et africains quant aux extensions de superficies destinées à disposer de devises pour acheter des produits industriels. Non seulement ils détruisent des sols fragiles, mais empêchent de nourrir des populations affamées toujours plus nombreuses : les disettes ne sont pas uniquement dues à la sécheresse, mais à l’absence d’une vision agronomique claire dans les politiques de développement. Enfin, rappelons que ces superficies nouvelles sont souvent prélevées sur ces vastes forêts qui forment un véritable « poumon » générateur d’oxygène pour la planète.

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