Partager Bakassi ?

Publié le 18 juillet 2005 Lecture : 1 minute.

Alors que la situation demeure tendue sur la péninsule de Bakassi, toujours occupée par l’armée nigériane en dépit de l’arbitrage rendu en faveur du Cameroun par la Cour internationale de justice de La Haye en octobre 2002, une solution de partage, qui a reçu l’aval d’Abuja, a été discrètement soumise début juin aux autorités de Yaoundé. Par lettre en date du 2 juin, le représentant spécial de Kofi Annan, Ahmedou Ould Abdallah, a fait connaître à la partie camerounaise la proposition suivante : tout en conservant la souveraineté de jure sur la péninsule, le Cameroun accepterait d’en concéder 22 % de la superficie au Nigeria, sous la forme d’un bail d’une durée de cinquante ans. Cette solution permettrait au gouvernement fédéral de régler « en douceur » le problème de la population en majorité nigériane de Bakassi et de lever une sérieuse hypothèque sur la candidature d’Abuja à un siège au Conseil de sécurité de l’ONU.
Reste que cette proposition est pour l’instant considérée comme inacceptable dans l’entourage du président Paul Biya, surtout après les incidents armés du 5 juin qui se sont soldés par la mort d’un militaire camerounais à Bakassi. Soumis aux pressions conjointes de la France et des États-Unis, Biya s’est jusqu’ici efforcé de calmer le jeu. Mais l’une des missions du Premier ministre Ephraïm Inoni, qui s’est envolé le 12 juillet pour un séjour d’une semaine à Washington et à New York, est d’expliquer aux Américains que la patience camerounaise a des limites.

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