Maïmouna Barry Baldé (NSIA) : « En Guinée, l’assurance croît plus vite qu’ailleurs »
Concurrence, impact du Covid-19, régulation… Rencontre avec Maïmouna Barry Baldé, nouvelle DG de filiale « vie » du groupe de Jean Kacou Diagou.
Si le nombre de contaminations au coronavirus progresse chaque jour – la barre des 2 000 cas positifs cumulés a été franchie, la Guinée n’a enregistré que onze décès. Cependant, l’économie tourne au ralenti : frontières fermées, la capitale Conakry coupée du reste du pays…
Le secteur de l’assurance, déjà timide en temps normal – il totalisait en 2016 environ 30 millions de dollars de primes contre près de 400 millions de dollars en Côte d’Ivoire -, est contraint de « se réinventer et d’innover », explique la directrice générale de NSIA Vie Assurances Guinée, Maïmouna Barry Baldé, interrogée par Jeune Afrique.
Cette quadragénaire est la première à occuper ce nouveau poste, créé en janvier suite à des réformes entraînant la séparation de l’assurance vie des autres d’activités du groupe présent en Guinée depuis 2009. Diplômée de l’Institut supérieur de commerce et administration des entreprises (Iscae) de Casablanca et passée par PWC et la direction financière de Bank Of Africa (BOA) à Kinshasa, elle occupait depuis son recrutement en juillet 2015 le poste de directrice générale adjointe de NSIA.
En 2016, la filiale assurances de NSIA à Conakry avait réalisé un chiffre d’affaires de 5,1 milliards de F CFA (7,8 millions d’euros), contre 4 milliards d’euros pour NSIA Banque Guinée.
Jeune Afrique : Vous êtes la toute nouvelle et la toute première directrice générale de NSIA vie assurances Guinée, suite à la séparation de ce service des activités IARD (dommages) de NSIA assurances. Pourquoi ce changement ?
Maïmouna Barry Baldé : Il fallait se conformer au Code des assurances, qui exige depuis le 1er janvier que les deux activités soient séparées. Nous devions soit ne conserver qu’une seule des deux branches, soit créer une filiale spécifique à l’assurance vie – ce que nous avons fait. Le poste qui m’a été confié va exiger de la pédagogie, car il y a une faible culture du recours à l’assurance en Guinée.
>>> À lire sur Jeune Afrique Business Plus : En Guinée, Dominique Diagou (NSIA) opère une restructuration et lance l’offensive dans la branche vie
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