Algérie : lâché par le pouvoir, contesté par la population, le FLN se meurt
Le Front de libération nationale peine à retrouver son envergure d’antan. Et la pandémie de Covid-19 ne l’aide pas à se restructurer : la réunion du comité central prévue fin avril a été reportée.
Évincé de la scène politique depuis le 22 février 2019, date du début de la contestation populaire, le vieux parti qu’est le Front de libération nationale (FLN) tente un timide retour sous les projecteurs depuis quelques jours. Le 9 mai, un communiqué signé par son secrétaire général par intérim, Ali Seddiki, a salué l’avant-projet de réforme constitutionnelle présenté par la présidence, affirmant y déceler la « volonté d’une approche consensuelle ». Et de se hâter d’annoncer l’ouverture d’un débat au sein de ses structures pour soumettre, au plus vite, ses propositions au président Abdelmadjid Tebboune.
Aussitôt élu, le nouveau chef de l’État algérien avait reçu plusieurs formations politiques et personnalités nationales dans le cadre d’un round de consultations sur la situation du pays et l’amendement de la Loi fondamentale. Mais pas le FLN. Car, pour la première fois dans l’histoire du pays, l’ancien allié du pouvoir a perdu les faveurs du cercle des décideurs. Fragilisée par son soutien sans faille à Abdelaziz Bouteflika – lequel fut président d’honneur du mouvement de 2005 jusqu’à sa chute –, la « jebha » a surtout été secouée par l’emprisonnement successif de plusieurs de ses dirigeants, dans le cadre de la lutte contre la corruption.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...