Sénégal, Maroc, Égypte… Nouvelles cibles de Helios Towers ?
Le gestionnaire de tours télécoms vise pour la première fois une incursion en Afrique du Nord, après un nouvel accord en Afrique du Sud.
Fort du succès de son introduction à la Bourse de Londres fin 2019, Helios Towers entend continuer à développer son empreinte sur le continent. Un fait que le groupe confirme à l’occasion de la publication de ses résultats du premier trimestre, jeudi 14 mai, en ne revoyant pas ses objectifs à la baisse pour 2020.
Au contraire, la société basée dans la capitale britannique, et qui gère un portefeuille de près de 7 000 tours dans cinq pays africains (RDC, Ghana, Tanzanie, Congo et Afrique du Sud), vient de signer un accord avec Eagle Towers pour l’acquisition de 65 tours complémentaires en Afrique du Sud, a-t-elle dévoilé le 15 mai.
La transaction réalisée via la filiale sud-africaine de Helios Towers, HTSA, doit être bouclée au second semestre de 2020, sous réserve des autorisations réglementaires. Entré pour la première fois dans le pays l’année dernière grâce à un partenariat avec Vulatel, Helios Towers avait alors pris possession de quelque 500 sites.
Entrée au Maghreb ?
Le groupe dirigé par Kash Pandya a également reçu une commande du plus grand opérateur de téléphonie mobile du pays, Vodacom Group, pour construire des tours au cours des quinze prochains mois. En parallèle, Vodacom a toutefois annoncé, récemment, son intention de déployer des services 5G dans les trois plus grandes villes d’Afrique du Sud.
En perspectives, Helios Towers note qu’un certain nombre d’accords devraient être conclus d’ici à la fin juillet et anticipe d’autres acquisitions d’ici à la fin de l’année en fonction de l’impact de la pandémie de coronavirus sur les économies, rapporte la presse spécialisée. Helios entend ainsi s’étendre en Afrique subsaharienne avec le Sénégal, et prévoit également d’entrer au Maroc et en Égypte, région dans laquelle le gestionnaire d’infrastructures télécoms a longtemps souhaité être présent.
Helios dispose de près de 100 millions de dollars d’argent frais après son IPO de Londres. Le gestionnaire panafricain serait en pourparlers avec des prêteurs et des institutions de financement du développement pour lever de la dette dans l’optique de nouveaux contrats à venir dans l’année.
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