Wade à la rescousse

Publié le 18 juin 2007 Lecture : 1 minute.

Alors que le tribunal de grande instance de Paris (TGI) se prononcera le 21 juin sur le nouveau référé qu’ils ont formé pour demander des informations précises sur la privatisation de leur entreprise (voir J.A. n° 2418), les salariés de Dagris ont reçu le soutien indirect d’Abdoulaye Wade. Lors d’un entretien avec Nicolas Sarkozy, le 11 juin à Paris, le président sénégalais a demandé à son homologue d’intervenir de manière à impliquer les acteurs africains dans cette opération. Une demande bien accueillie par le personnel de Dagris, satisfait que ce dossier, désormais suivi par le chef de l’État français, son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et son conseiller Bruno Joubert, soit porté sur le terrain politique. À supposer qu’il veuille remettre tout à plat, Nicolas Sarkozy pourrait ainsi permettre à ces sociétés de s’inviter à un nouveau tour de table tout en demandant à la Commission des participations et des transferts de revoir le prix de vente lequel, à 7,5 millions d’euros, est jugé « anormalement bas ». Des solutions techniquement réalistes sont possibles. « Il faut trouver un montage qui puisse également permettre à l’Agence française de développement [AFD] d’être présente. Si la France ne se retire pas complètement du processus, c’est bon signe. Cela signifie qu’elle n’est pas prête à abandonner cette filière à des intérêts qui n’ont aucun projet crédible », souligne un observateur proche du dossier. En février, l’État français a vendu sa part (64,67 %) à la Société de développement africain du coton et des oléagineux, emmenée par le fonds d’investissement IDI. Une transaction vivement contestée par le personnel, qui soupçonne une opération à des fins immobilières pour la revente du siège social basé à Paris.

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