Le volcan égyptien
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Israël célèbre cette année le quarantième anniversaire de la guerre des Six Jours et le trentième du voyage d’Anouar al-Sadate à Jérusalem. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Dans les deux cas, l’enthousiasme a progressivement fait place à la déception. Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs.
En mai dernier, à Washington, la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants a pris connaissance des résultats d’une enquête menée à partir d’un sondage réalisé dans quatre pays musulmans : Maroc, Indonésie, Pakistan et Égypte. C’est dans ce dernier pays que se manifeste la plus ferme opposition à la présence américaine au Moyen-Orient. Là aussi que les attentats antiaméricains sont quasi unanimement approuvés (93 %). Là encore que l’idée selon laquelle les États-Unis s’en prennent à l’islam dans son ensemble, et non pas seulement à al-Qaïda ou aux talibans, prévaut le plus largement.
Même les Égyptiens les plus réservés vis-à-vis d’al-Qaïda sont impressionnés par l’audace des jihadistes et admettent la nécessité de défendre « l’honneur musulman ». Beaucoup ne voient dans les attentats du 11 Septembre qu’une mise en scène hollywoodienne à base d’effets spéciaux. Bien entendu, Israël n’est, à leurs yeux, qu’un protectorat et un pays de « collabos ».
Le régime de Moubarak vit aujourd’hui sur un volcan. Certes, l’Égypte et Israël ne se feront pas la guerre dans l’immédiat, mais espérer un approfondissement de la paix relèverait de l’illusion pure et simple.
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