Azur mise sur Monaco Telecom pour décoller

Bintel, présent sous la marque Azur en Afrique centrale, a signé un accord de partenariat avec Monaco Télécom le 27 mai dernier. L’opérateur espère atteindre au moins 20 % de part de marché dans chacune de ses opérations avant 2019.

Bintel est présent en Centrafrique, au Congo et au Gabon. © Simon Maina/AFP

Bintel est présent en Centrafrique, au Congo et au Gabon. © Simon Maina/AFP

Publié le 3 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

En difficulté comme beaucoup d’opérateurs indépendants sur le continent, Bintel, présent sous la marque Azur au Congo, au Gabon et en Centrafrique, cherche un nouveau souffle avec le soutien de Monaco Telecom. L’opérateur historique de la principauté apporte déjà son aide depuis 2000 à l’opérateur PTK au Kosovo et depuis 2003 à l’opérateur Roshan en Afghanistan. Il a d’ailleurs fait de son appui aux indépendants un axe de développement. L’accord de partenariat entre Monaco Télécom et Azur a été signé le 27 mai dernier sur le rocher.

Nouvelle stratégie

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La collaboration est prévue en deux temps. Dans un premier temps, l’opérateur monégasque aidera Azur à réviser son plan d’affaires, puis à lever des fonds. « La nouvelle stratégie est quasiment finalisée. Cela en fait plus d’une année que nous avons entamé notre collaboration et tous les audits des filiales ont déjà été menés », explique Laurent Lafarge, directeur des services aux opérateurs de Monaco Télécom.

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D’ailleurs, Jean-Bruno Obambi, PDG et actionnaire d’Azur, espère finaliser ses discussions avec de nouveaux investisseurs d’ici quelques semaines. La Banque de développement des Etats d’Afrique centrale, ainsi que des banques locales et des hommes d’affaires seraient intéressés selon l’opérateur. Azur doit réunir au moins 50 millions d’euros pour mener à bien son projet. Une fois Azur renfloué, Monaco Télécom assistera son partenaire dans les domaines du marketing, du réseau, du roaming (« itinérance »)… pour trois ans.

Alternative locale

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En se repositionnant comme une alternative locale aux multinationales du secteur comme Orange ou Airtel, Azur vise d’ici 2019 au moins 20 % de part de marché dans chacune de ses opérations contre environ 12,5% en Centrafrique et 8% au Gabon et au Congo Brazzaville actuellement. Azur totalisait fin novembre 2013 environ un million d’utilisateurs (415 000 abonnés au Congo-Brazzaville, 259 000 au Gabon et 290 000 en Centrafrique). Surtout grâce au coup de pouce de l’opérateur monégasque, Jean-Bruno Obambi espère atteindre un marge Ebidta (mesure de la rentabilité) d’environ 25%. Cette dernière, pour le moment légèrement positive au Gabon et négative en Centrafrique et au Congo-Brazzaville, ne permet pas au groupe de dégager des bénéfices.

« Il reste encore une place pour les opérateurs indépendants. Pour preuve, le régulateur congolais a félicité (début 2014, ndlr) Azur pour la qualité de son réseau et dans le même temps dénoncé le piètre service de MTN et Airtel. Notre ambition est de poursuivre notre développement en obtenant des licences 3G comme c’est le cas en Centrafrique, voire 4G dans tous les pays de la zone CEMAC », assure néanmoins Jean-Bruno Obambi.

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