Vos lettres et emails sélectionnées

Publié le 18 avril 2005 Lecture : 3 minutes.

Du bon usage des blagues sexistes
On vous a déjà fait remarquer les choix sexistes faits dans la sélection des citations qui paraissent dans « Humour, saillies et sagesse », et Béchir Ben Yahmed s’en était excusé. Je constate qu’il recommence à dériver, tout particulièrement dans le n° 2308, qui en contient assez pour attirer fâcheusement l’attention.
Fait-il le choix délibéré de propos sexistes ? Si oui, à quelles fins ? Je le trouve en tout cas bien complaisant avec un fléau qui tue des femmes dans tous les pays du monde, qui entrave leur accès à l’éducation, au travail, aux postes à responsabilité, etc.
Il y a beaucoup de personnes bien-pensantes qui trouvent que de bonnes blagues racistes ce n’est pas mal non plus.
Yolande Be, Libreville, Gabon
Réponse : Il n’est pas juste d’écrire que la sélection des phrases dans « Humour, saillies et sagesse » est faite de choix sexistes. Mais il est exact qu’elle contient des propos sexistes. Pour vous provoquer d’abord – et vous faire comprendre qu’il ne faut pas prendre ces propos au sérieux. Ils ne sont là que pour faire rire, sourire – ou grincer des dents (comme j’en préviens). Cela dit, le sexisme, vous le savez comme moi, s’atténue avec les siècles et c’est tant mieux.
Tant mieux également qu’il soit moins bien supporté ou toléré qu’il ne l’a été (votre exemple en donne une confirmation).
Mais n’oubliez pas qu’il a été dominant pendant des millénaires. Il n’est donc pas étonnant qu’on le retrouve plus que de droit dans des citations dont les auteurs sont le plus souvent des hommes (parfois des femmes) ayant vécu il y a fort longtemps.
Un conseil : relativisez et prenez ces « saillies » pour ce qu’elles sont : un clin d’oeil qui se veut drôle ou amusant. Ou, si vous ne le pouvez pas, abstenez-vous de lire cette rubrique. Ou même ce qu’il y a au-dessus et dont l’auteur, visiblement, vous agace.
Béchir Ben Yahmed

Chelsea et des Éléphants
Chelsea FC est en passe de devenir la seconde équipe de football de Côte d’Ivoire. Depuis quelques mois, Abidjan ne se lasse plus de raconter les exploits de Didier Drogba. La population assiste en direct aux matchs du leader du championnat anglais et de sa recrue ivoirienne. Lors des soirées de la Ligue des champions, la RTI a préféré diffuser en direct les rencontres de Chelsea plutôt que celles des équipes françaises. Les fonctionnaires quittent leurs bureaux avant l’heure pour éviter les embouteillages et ne rien rater des premières minutes de retransmission. Drogba, le « très très fort », augmente la ferveur en affirmant que seuls les Éléphants peuvent battre Chelsea. Mais il ne dit pas dans quel camp il jouera…

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Lula et nous
La sagacité du président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva (voir J.A.I. n° 2306), en tournée actuellement dans les pays africains pour promouvoir « sa » coopération Sud-Sud est louable. L’initiative ne peut être que bénéfique pour la lutte contre le sous-développement. Le projet doit être salué, car Lula, qui travaille depuis qu’il a 12 ans, sait bien de quoi il parle. Osons croire que son périple ne se limitera pas à une simple marche syndicale et que l’Afrique saura en tirer le meilleur parti.

Une Afrique nouvelle à Pretoria
La dernière table ronde de Pretoria (voir J.A.I. n° 2309) autour de laquelle se sont assis les leaders politiques ivoiriens prouve que les Africains volontaristes sont capables de résoudre eux-mêmes leurs problèmes. La communauté internationale doit comprendre qu’elle est désormais face à une Afrique nouvelle, qui refuse de se laisser dicter sa conduite. Le développement socio-économique ne se réalise pas à partir d’oeuvres de bienfaisance, mais avec des investissements productifs, créateurs d’emplois et de croissance.

Pas facile d’étudier à l’étranger
Après avoir lu la lettre intitulée « Études en France : la galère » (voir J.A.I. n° 2306), je voudrais faire remarquer à son auteur que nous tous, étudiants maghrébins ou subsahariens, sommes considérés comme des ressortissants étrangers par l’Office des migrations internationales. C’est dans l’intérêt de l’étudiant si le consulat français
demande une attestation d’hébergement ou un bail locatif, car ce document lui facilite
ensuite les démarches pour obtenir un titre de séjour. Ce n’était pas mon cas. J’ai dû beaucoup « ramer » pour trouver un logement, alors que les cours étaient déjà commencés.

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