Pour un commerce plus juste

Semaine d’actions à l’initiative de plusieurs associations.

Publié le 18 avril 2005 Lecture : 1 minute.

Des poulets envoyés aux parlementaires ghanéens, une pétition adressée au gouvernement congolais, un rassemblement de paysans à Dakar, un concert à Kaolack au Sénégal… Ce sont quelques-unes des opérations qui ont eu lieu en Afrique à l’occasion de « la semaine mondiale d’actions sur le commerce », organisée du 10 au 16 avril par une multitude de mouvements associatifs. Plaider pour un commerce plus juste, défendre la souveraineté alimentaire, dénoncer les règles imposées par les pays riches et fustiger les dérives libérales de la mondialisation qui accroissent la pauvreté : tels sont les principaux thèmes qui ont jalonné cette semaine. Des thèmes assez classiques, régulièrement relayés par la mouvance altermondialiste, mais qui prennent une signification particulière à la lecture du dernier rapport de l’ONG britannique Oxfam, publié le 11 avril. Intitulé « Enfoncer la porte », ce document sur le commerce agricole dénonce, chiffres à l’appui, le protectionnisme des pays riches et le scandale des subventions.
Exemple avec le riz. Cet aliment de base, dont la culture fait vivre 2 milliards d’individus, est en train de devenir le monopole de quelques géants agroalimentaires. En 2003, Washington a versé 1,3 milliard de dollars de subventions à ses agriculteurs pour qu’ils puissent vendre leur production à un prix inférieur de 34 % au coût de revient. Dans le même temps, au nom du libre-échange, les pays du Sud ont été contraints d’abaisser leurs taxes douanières, livrant leur marché intérieur au « riz étranger ». À Haïti, le riz américain représente les trois quarts de la consommation. En Afrique, c’est le riz asiatique qui déferle. Oxfam dénonce ce « deux poids deux mesures » que l’on retrouve aussi sur le sucre ou sur le coton.

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