Paris affine sa coopération
Objectif : améliorer la lisibilité de l’aide au développement.
Publié le 18 avril 2005 Lecture : 1 minute.
Alors que la France fait l’objet de vives critiques ces dernières années de la part de la société civile sur le manque de cohérence et de clarté de sa politique d’aide publique au développement (APD), Xavier Darcos, un an après sa prise de fonctions, a annoncé, le 13 avril, différentes mesures pour améliorer le dispositif français de coopération. Le ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie a promis la mise en place d’une mission interministérielle chargée de coordonner les actions des ministères des Affaires étrangères et de l’Économie et des Finances. Il s’est également engagé à présenter l’APD française de manière beaucoup plus lisible (répartition par pays et par catégories) d’ici à la fin de l’année. De nombreuses ONG reprochent à Paris de ne fournir que des grands ensembles financiers dans la loi de finances. Xavier Darcos a également souligné que l’idée française d’une taxe internationale sur le kérosène ou les billets d’avion pour financer des projets de développement recueillait dorénavant le soutien de l’Allemagne. Les deux pays ont décidé de mettre en place un dispositif expérimental d’ici à la fin de l’année. Mais la Commission de Bruxelles ne voit pas d’un bon oeil ces prélèvements qui pénaliseront les compagnies aériennes européennes et les pays touristiques de la communauté. La proposition britannique d’emprunt international ne suscite guère plus d’enthousiasme car elle ne ferait qu’alourdir la facture des pays pauvres.
La « coop » prépare actuellement un document de mise à jour de la politique de l’APD de la France. « Nous avons demandé à nos ambassades de définir des documents cadres de coopération avec nos pays partenaires », a précisé Xavier Darcos. L’APD française a représenté 0,42 % du revenu national brut (RNB) en 2004, soit 6,8 milliards d’euros. L’objectif est d’atteindre 0,5 % en 2007 et 0,7 % en 2012.
