Maudit baril
Impact négatif de la flambée de l’or noir sur le PIB subsaharien.
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Les pays en développement non producteurs de pétrole risquent d’être très gravement touchés par la hausse du prix du pétrole, bien plus que les pays riches. Ce phénomène est largement passé sous silence, alors que le prix du baril atteignait un nouveau record, à 58,28 dollars, le 4 avril, à New York. Deux jours plus tard, Rodrigo Rato, directeur général du FMI, s’est contenté de faire une estimation globale des effets de cette hausse, prévenant que « cette année encore, [elle] va réduire la croissance d’au moins 0,25 à 0,50 point ». Aucune étude récente n’est disponible sur le sujet, hormis celle réalisée en mai 2004 par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Qui avait alors calculé qu’une hausse de 10 dollars du prix du baril coûterait, un an après, 0,4 point de PIB à l’Argentine, 1,8 point à la Thaïlande et en moyenne 3 points aux pays d’Afrique subsaharienne. Ces pays sont très dépendants de l’or noir. Ils n’ont généralement pas d’énergies alternatives et consomment en moyenne deux fois plus de pétrole que les pays riches pour créer la même richesse car leur appareil industriel est moins performant ; et la qualité des hydrocarbures utilisés, moindre, insiste l’AIE. À ce jour, aucun traitement favorable ne leur a été accordé par les pays riches pour les aider à compenser les effets de cette hausse.
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