Aide 2004 : chiffres trompeurs
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Rendus publics le 11 avril, les chiffres de l’aide publique au développement versée en
2004 et contrôlée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) donnent le tournis. Pourtant, les pays riches font du sur place : ils promettent et
ne tiennent pas parole. Selon l’OCDE, l’aide recensée en 2004 atteint « un niveau sans
précédent », à 78,6 milliards de dollars, contre 69,1 milliards en 2003 (+ 13,7 % en dollars courants). Mais l’essentiel de cette augmentation est due à des aides qui n’en sont pas : l’assistance américaine à l’Irak et à l’Afghanistan (3,8 milliards), les annulations de la dette (2,1 milliards), la coopération technique (1,2 milliard). En outre, la baisse du dollar fausse les données (l’aide versée en euro ou autre devise est automatiquement gonflée). En termes relatifs, l’objectif fixé en 1970 par l’ONU (0,7 % du Produit national brut) est sans cesse différé: seuls cinq pays scandinaves l’ont atteint ou dépassé. En moyenne, les pays riches sont à 0,25 %. Cinq pays se sont engagés à atteindre cet objectif avant 2014 : France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Belgique.
* www.oecd.org
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise