Les leçons à tirer d’une privatisation ratée

Publié le 18 février 2008 Lecture : 1 minute.

Les Maliens comptent parmi les moins bien servis du continent en matière d’eau potable. Au niveau national, le taux d’accès à l’eau potable par branchements individuels n’était que de 8,6 % en 2005. En milieu urbain, le taux de couverture des populations était, à la même date, de 70,2 %, contre 58,7 % en 2001. L’État éprouve, en effet, les plus grandes difficultés à faire face à l’urbanisation croissante du pays. À cette situation s’ajoutent les récents déboires d’Énergie du Mali (EDM), en charge de l’approvisionnement de seize des plus grandes villes du pays et de la production d’électricité à partir des deux barrages de Manantali et de Sélengué. Cédé au groupe français Saur International, filiale du groupe Bouygues, en 2000, EDM est, en effet, revenu dans le giron de l’État en 2005, à la suite d’un désaccord sur l’interprétation du contrat de cession de l’entreprise. Ce contretemps, cumulé à une fraude généralisée, s’est traduit par un déficit d’exploitation de 8 milliards de F CFA pour l’opérateur. L’équipement des campagnes relève, lui, de la Direction nationale de l’hydraulique, qui a approuvé, en 2004, un vaste plan national d’accès à l’eau potable. Son objectif est de porter le taux de couverture des populations rurales à 70 % en 2010 contre 64,3 % en 2005 et 46,4 % en 2001. Il sera financé par une vingtaine de bailleurs de fonds.

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