Le dernier crooner

Publié le 18 février 2008 Lecture : 1 minute.

Lequel aimait-on le plus ? Le comique iconoclaste tout droit débarqué de sa Guyane natale, l’auteur de charmants livres pour enfants ou l’éblouissant guitariste élevé au swing par Ray Ventura ? Toujours enclin à cacher sa sensibilité d’écorché vif derrière un éclat de rire, ce fou de pétanque et grand amateur de sieste aura écrit près de cinq cents chansons et arrangements avec ses amis Boris Vian, Ray Charles, Carlos Jobim ou Quincy Jones. Nous sommes tous redevables à Henri Salvador, décédé le 13 février à l’âge de 90 ans. Parce que, très tôt, il a fait voler en éclats les clichés racistes par l’humour et la dérision. Parce qu’il a mélangé le jazz et la musique antillaise. Parce qu’il nous a initiés à la bossa-nova, dont il se vantait souvent d’être l’un des précurseurs. Vous n’avez jamais vraiment écouté Salvador, ce crooner drapé dans une élégance de prince ? Le temps n’est pas votre ennemi.

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