Dites-le avec des pierres !
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Bienvenue dans les camps : c’est le titre provocateur d’un album enregistré au Liban par les jeunes rappeurs palestiniens du groupe Katibe5 (sortie prévue le 25 février). Autosurnommés « Jazzar », « C4 », « Boubou », « McMolotov » et « Moscou », ils sont chômeur, livreur d’eau, professeurs ou réparateur de chaudières, mais tous originaires de Burj el-Barajneh, l’un des douze camps de réfugiés au Liban. La réalisation de l’album a pris pas moins de sept ans.
Très engagés, les textes évoquent avant tout les conditions de vie très dures auxquelles est soumise la population des camps. « On veut parler aux gens avec notre seule arme : les mots. Ce n’est pas moi qui vais libérer la Palestine ! », explique « Jazzar », l’aîné de la bande (25 ans). « Cet album est une forme de résistance, mais une résistance qui n’est pas synonyme de violence et de terrorisme », renchérit « Boubou ».
On l’aura compris : on est là à des années-lumière des mélodies chaloupées et des paroles mièvres caractéristiques de la musique moyen-orientale moderne. Et Katibe5 fait des émules : de plus en plus de jeunes Palestiniens se lancent dans l’aventure du slingshot rap, le rap lance-pierres. Une nouvelle Intifada ? Oui, mais musicale.
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