Trois mois, c’est long !

Publié le 17 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

C’est dans une ambiance détestable que Modibo Sidibé, le Premier ministre malien, a présenté le 14 décembre à l’Assemblée nationale sa déclaration de politique générale. La veille, des députés de l’opposition emmenés par Ibrahim Boubacar Keïta et Oumar Mariko avaient interpellé le ministre de la Sécurité, le général Sadio Gassama, à propos du passage à tabac par des policiers, quelques jours auparavant, de deux de leurs collègues.
Autre motif de mécontentement : le délai anormalement long observé par le chef du gouvernement pour présenter sa déclaration de politique générale. Nommé le 29 septembre, Sidibé a formé son équipe le 3 octobre. Lors de sa nomination, le chef de l’État lui avait assigné pour mission essentielle la mise en uvre du Programme de développement économique et social (PDES). Début novembre, Amadou Toumani Touré lui a remis, une « lettre de cadrage » censée servir de base à l’action gouvernementale. Dans ces conditions, pourquoi un tel retard ? Deux explications.
1. Secrétaire général sortant de la présidence de la République, Sidibé n’a toujours pas été remplacé. Résultat : il est souvent accaparé par la gestion quotidienne du palais de Koulouba.
2. Le nouveau Premier ministre est un perfectionniste. « Le moindre détail nécessite la mise en place de commissions et la convocation d’innombrables réunions », confie un cadre de la primature.
Ni la lourdeur du climat ni le retard accumulé ne devraient cependant déboucher sur un vote de défiance, une large majorité des élus soutenant sans réserves ATT. Et donc son Premier ministre.

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