Tripoli vend son gaz aux plus offrants

Publié le 17 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Gazprom, Sonatrach, Polish Oil and Gas Company (PGNIG) et Shell sont les groupes choisis par Tripoli le 9 décembre pour quatre périmètres d’exploration gazière. La concurrence était vive : pas moins de 35 compagnies, parmi lesquelles Total, Gaz de France, British Petroleum et le russe Lukoil, avaient répondu à l’appel d’offres lancé en juillet dernier. C’est le premier appel d’offres dans l’histoire des hydrocarbures en Libye qui porte sur l’exploration gazière. La part de production que les majors ont proposé de réserver à la National Oil Company (NOC), l’entreprise pétrolière nationale libyenne, semble avoir fait la différence. Le russe Gazprom, qui a remporté trois blocs dans le bassin de Ghadamess, au sud du pays, est le plus généreux : il lui a attribué 90,2 %. Vient ensuite le polonais PGNIG, qui reversera à la NOC 88,2 % des recettes tirées de la production provenant de ses deux blocs du bassin de Murzak.
Avec l’algérien Sonatrach, qui, associé aux indiens Oil India et Indian Oil, a obtenu quatre blocs sur le même bassin, la NOC devra « se contenter » de 87 %. Et de 85 % avec Shell, désormais détenteur d’un permis pour deux blocs dans le bassin de Syrte. Le 12 décembre, deux autres permis ont été accordés, à l’américain Occidental Petroleum et à l’allemand RWE. Le premier mènera ses opérations d’exploration sur quatre blocs dans le bassin de Syrte et le second sur quatre blocs également, dans la zone de Berka, à un millier de kilomètres de la capitale. En 2006, sept entreprises, dont quatre russes et une chinoise, avaient remporté des contrats pétroliers en Libye, portant la part de la production réservée à l’État à 92,8 %. Un niveau extrêmement élevé que les compagnies occidentales, plus soucieuses de leur rentabilité, osent rarement atteindre. Après vingt ans de mise à l’écart, on assiste depuis 2005 à un regain d’intérêt des compagnies pétrolières étrangères, notamment américaines, pour la Libye. Ses réserves de pétrole, jugé de très bonne qualité par les professionnels, sont estimées à 36 milliards de barils.

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