Tous ensemble contre le réchauffement climatique

Publié le 17 décembre 2007 Lecture : 3 minutes.

Une cimenterie qui dégage de la fumée, une voiture 4 x 4 sur les routes de Tunis, des sacs en plastique emportés par le vent : ce sont là des symptômes de la consommation et de gaspillage de ressources qui contribuent au réchauffement de notre planète. L’atténuation de ces conséquences est le plus grand défi pour notre monde aujourd’hui.
Le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui a fait du changement climatique son cheval de bataille, a souligné que notre mission historique consiste à changer le monde en favorisant tout au long des cinquante prochaines années, et au-delà, l’émergence d’une économie mondiale propre.
Le rapport Stern sur l’économie des changements climatiques a montré que nous possédons la technologie nécessaire pour remédier à ce fléau, et que les coûts d’une action imminente sont négligeables par rapport à ceux d’une action plus tardive.
J’espère donc que le sommet de Bali sera déterminant pour changer durablement la donne et mettre en place une réelle dynamique internationale qui conduirait à la conclusion d’un accord global sur les changements climatiques pour l’après-2012.

Les changements climatiques toucheront plus sévèrement les pays en développement, et surtout les pays africains. Le niveau actuel des émissions de gaz à effet de serre signifie que beaucoup d’impacts sont déjà inévitables. Ces impacts iront d’une diminution des récoltes agricoles à un manque aigu de ressources en eau. Ils auront donc une incidence ravageuse et amèneront des catastrophes.
Le ministère britannique du Développement outre-mer a annoncé, l’année dernière, le lancement d’un partenariat avec le Centre canadien pour le développement et la recherche afin d’étudier les changements climatiques en Afrique. 32 millions de livres sterling, dont 24 millions fournies par le Royaume-Uni, sont consacrées à ce projet.
À cet effet, il est utile de rappeler que la stratégie de l’Union européenne pour l’Afrique, convenue sous la présidence britannique en décembre 2005, vise à aider ce continent à combattre les effets du changement climatique et à protéger son environnement à travers une panoplie de mesures qui vont de la lutte contre la désertification à une meilleure gestion durable des forêts et des autres ressources naturelles. Cette aide inclut, par exemple, un fonds de 220 millions d’euros alloués au cofinancement de projets de développement de l’accès à l’énergie en zone rurale. Un deuxième fonds, d’un montant de 500 millions d’euros, vient renforcer le premier dans le cadre du programme européen destiné à encourager ces pays à une meilleure gouvernance et à une gestion plus intégrée de leurs ressources en eau.

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Un projet de loi sur les changements climatiques a été soumis à la Chambre des communes au Royaume-Uni, qui nous permettra d’atteindre une réduction d’à peu près un quart de nos émissions de CO2 d’ici à 2020. Ce qui implique une diminution de nos émissions de gaz à effet de serre d’environ un tiers, et représentera la contribution britannique à l’objectif européen, en conformité avec le nouvel accord international sur le changement climatique.
Le défi nous concerne tous et chacun doit jouer son rôle. Ici, en Tunisie, notre partenariat couvre déjà le domaine de l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. L’ambassade britannique a été la pionnière de l’adoption d’un système de recyclage des déchets, développé par la société finlandaise Molok.
Notre tâche est donc urgente. Les changements climatiques ne sont plus une question environnementale. Ils ont un impact énorme sur notre sécurité et notre prospérité, ainsi que sur l’agenda international. Il est donc impératif que nous travaillions tous ensemble pour relever ce défi. Il en va de la survie de notre humanité.

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