À qui appartiennent les entreprises africaines ?

Le hors-série de Jeune Afrique « Les 500 premières entreprises africaines » dévoile les actionnaires des fleurons du continent.

Publié le 17 décembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Dynasties familiales, États, multinationales étrangères ou africaines, fonds d’investissement, de pension, petits porteurs Jamais les acteurs qui influent sur les économies africaines n’ont été aussi nombreux. Qui sont-ils ? Qui contrôle quoi ? Bref, à qui appartiennent les entreprises du continent ? Pour la première fois, Jeune Afrique lève le voile sur ce sujet tabou dans l’édition 2008 de son classement annuel exclusif sur les « 500 premières entreprises africaines », qui a fait son apparition dans les kiosques en décembre. Revue de détail.
Les États africains quittent peu à peu leur habit d’actionnaire. Ils sont présents dans le capital de moins d’un quart des 500 entreprises du classement de Jeune Afrique. Un retrait étatique qui entraîne l’arrivée ou l’émergence de multinationales à travers les privatisations. Venues de tous les horizons, elles possèdent quelques-uns des joyaux africains. France Télécom (rebaptisé Orange) détient la Sonatel, Orange Côte d’Ivoire ou Mobinil, qu’il partage avec l’égyptien Orascom Télécom. Le sidérurgiste Arcelor-Mittal a, dans son giron, des filiales en Algérie et en Afrique du Sud, et le groupe sud-africain MTN est présent dans seize pays du continent.
Cette ouverture des marchés favorise la naissance ou consolide de grandes fortunes privées. La famille égyptienne Sawiris, actionnaire majoritaire d’Orascom, dispose par exemple d’un patrimoine de plus de 20 milliards de dollars. Deuxième fortune d’Afrique, le Sud-Africain Nicky Oppenheimer posséderait, lui, plus de 5 milliards de dollars de biens. Autant de sagas familiales que l’on retrouve partout sur le continent
Reste cependant que la libéralisation des marchés, le développement des Bourses et la perspective d’opérations rentables favorisent l’ancrage des fonds d’investissement et de pension. Actis, l’un des plus grands capital-investisseurs panafricains, est présent au capital d’Orascom Telecom Algérie et du groupe United African Company of Nigeria (UACN). Et les opérations peuvent désormais être très rentables. En juillet 2007, Emerging Capital Partners (ECP, ex-EMP Africa) a fait la culbute en revendant pour 3,4 fois sa mise initiale dans l’ivoirienne SIPH, une filiale de Sifca.
Aujourd’hui, les Africains (une minorité encore) peuvent se mettre à rêver. À la faveur des introductions en Bourse, un nouveau type d’actionnaire apparaît : le petit porteur. Un pourcentage infime du capital de Maroc Télécom est entre les mains de 100 000 Marocains. Les particuliers nigérians ont, eux, déjà accès à des poids lourds nationaux, comme le géant pétrolier Oando, qui comptait 280 000 petits actionnaires fin 2006. Plusieurs autres opérations du même type seraient encore programmées. À découvrir dans le hors-série des 500 de Jeune Afrique.

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