Quels présidents africains ont volontairement quitté le pouvoir ?

A… Marc Vilain, Paris, France

Publié le 17 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Lors du demi-siècle écoulé, c’est-à-dire depuis les indépendances, la plupart des dirigeants africains ont quitté le pouvoir contraints et forcés. Destitués par des coups d’État militaires, au cours desquels ils ont parfois perdu la vie (comme Marien Ngouabi, au Congo, en 1977 ; Thomas Sankara, au Burkina, en 1987 ; Ibrahim Baré Maïnassara, au Niger, en 1999). Ou fauchés par la mort en pleines fonctions, tels le Gabonais Léon M’Ba en 1967, l’Égyptien Gamal Abdel-Nasser en 1970, l’Algérien Houari Boumedienne en 1978, l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny en 1994 ou, récemment, le Togolais Gnassingbé Eyadéma en 2005.
En conséquence, la liste des présidents qui ont abandonné volontairement leur charge, soit qu’ils aient démissionné, soit qu’ils aient renoncé à se présenter ou à se représenter devant les électeurs, est courte.
Léopold Sédar-Senghor a été, en 1980, le premier à quitter de lui-même la magistrature suprême. Le Camerounais Ahmadou Ahidjo lui emboîtera le pas en 1982. Suivront Julius Nyerere (Tanzanie) en 1985 ; Amadou Toumani Touré (Mali) en 1992 ; Liamine Zéroual (Algérie) et Hassan Gouled Aptidon (Djibouti) en 1999 ; France-Albert René (Seychelles), en 2004 ; Joachim Chissano (Mozambique), en 2005. Sans oublier le Sud-Africain Nelson Mandela, qui, en 1999, a choisi de ne pas briguer un second mandat.
Ely Ould Mohamed Vall est le dernier en date à avoir abandonné le pouvoir de son propre gré. Comme il s’y était engagé lors du coup d’État d’août 2005, le chef du Conseil militaire pour la justice et la démocratie mauritanien n’a pas participé à l’élection présidentielle qui a vu la victoire de Sidi Ould Cheikh Abdallahi en mars 2007.

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