Peter Carter : « Les premiers lingots de Karma seront coulés avant la fin 2015 »
True Gold, détentrice du permis d’exploitation de la mine de Karma dans le nord du Burkina Faso, a levé 52 millions de dollars. Peter Carter, qui dirige les opérations de l’entreprise au Burkina Faso, explique les enjeux de ce projet pour la compagnie minière canadienne.
Peter Carter dirige les opérations de la société minière canadienne True Gold au Burkina Faso. © True Gold
Publié le 28 mai 2014 Lecture : 2 minutes.
La société minière canadienne, True Gold résulte de la fusion entre River Stone et Blue Gold. Détentrice du permis d’exploitation de la mine de Karma dans le nord du Burkina Faso, elle a déjà investi 3,1 millions de dollars pour réaliser un barrage hydroélectrique – utilisé par les populations locales aujourd’hui – il devrait servir bientôt à la production industrielle d’or.
Sur un investissement total de 131,5 millions de dollars nécessaire au développement de la mine, la société, qui a déjà levé 52 millions de dollars, pense pouvoir boucler le financement avant juillet prochain. Ce qui lui permettra de couler ses premiers lingots d’or avant fin 2015. Peter Carter, qui dirige les opérations de True Gold au Burkina Faso, explique à Jeune Afrique les enjeux du projet Karma.
Propos recueillis par Nadoun Coulibaly, à Ouagadougou
Jeune Afrique : True Gold a lancé le jeudi 22 mai dernier les travaux de construction de la mine de Karma, dans le Yatenga. Que représente ce projet minier pour votre société ?
Peter Carter : Le lancement des travaux de construction de la mine de Karma, situé à 195 km au nord de Ouagadougou, marque une étape importante du voyage qui doit nous amener de l’exploration à la production. La philosophie de True Gold est de construire une mine en parfaite entente avec les communautés riveraines. C’est ce qui nous a conduit à réaliser d’abord un barrage pour un montant de 3,1 millions de dollars. Je dois dire que le projet Karma, étalé sur 860 de km2 regorge un potentiel incroyable.
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Nous avons déjà détecté cinq gisements potentiels (Karma, Galougou I et II, Nami, Rambo). La construction de la mine a à peine commencé, que nous venons de découvrir un sixième gisement qui porte le potentiel de production à 300 000 onces. Pour True Gold, Karma est donc une priorité nous pouvons espérer une production largement au-delà 97 000 onces/an prévues. Nous croyons fermement que les premiers lingots seront coulés avant la fin 2015 pour le plus grand bien des communautés, du gouvernement burkinabé et de notre société.
Sur l’investissement initial de 131, 5 millions de dollars nécessaire au développement du projet, combien a été mobilisé ? Êtes-vous confiants que le restant du financement sera bouclé à bonne date ?
Pour l’heure, le financement n’est que partiellement clos. Nous ne nous faisons pas de souci à niveau. True Gold jouit d’une bonne réputation auprès des marchés. Nous y avons déjà mobilisés 52 millions de dollars . Cela traduit d’ailleurs la confiance des investisseurs qui sont prêts à investir dans notre projet. Nous espérons clore l’ensemble du financement d’ici à juillet prochain.
True Gold travaille également sur le projet aurifère de Liguidi, dans la région de Koupela (Sud-Est). Quelle est sa particularité ?
Nous sommes à l’étape de l’exploration primaire. Ce projet se distingue par le fait qu’il se situe sur la plus large anomalie sol – 17 km – en Afrique de l’Ouest, à savoir la dispersion de l’or dans la couche du sol (0 à 1 m). Ces premiers résultats confirment donc l’énorme potentiel de ce projet.
