L’Afrique du Sud enregistre son premier repli trimestriel depuis 2009
L’Afrique du Sud connaît son premier repli trimestriel depuis la récession de 2009. L’économie du pays s’est contractée de 0,6 % durant les trois premiers mois de l’année. Un recul lié à la chute de la production minière, dans un contexte de grèves sur les sites d’extraction de platine.
Manifestation contre les problèmes de logement au Cap, le 30 octobre 2013. © Mike Hutchings/Reuters
Publié le 28 mai 2014 Lecture : 1 minute.
L’économie sud-africaine a connu un ralentissement de 0,6 % en ce premier trimestre 2014 comparé par rapport au dernier trimestre 2013. Ce recul est lié à la chute de la production minière, dans un contexte de grèves sur les sites d’extraction de platine. Il s’agit du tout premier repli économique trimestriel que le pays ait connu depuis la récession de 2009. Si la situation économique du pays avait enregistré une embellie au dernier trimestre 2013, avec une augmentation de la croissance à 3,8 %, le repli enregistré durant le premier trimestre 2014 est en grande partie attribuable aux grèves dans les mines de platine.
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Une production minière en baisse
Initiés il y a cinq mois, les mouvements sociaux ont conduit à la suspension de l’activité des mines de platine, lesquelles représentent en temps normal 40 % de la production mondiale de ce métal précieux.
La production minière a enregistré une baisse de 24,7 %, ce qui correspond au plus fort recul trimestriel depuis 1967 dans le secteur. La grève minière actuelle est la plus coûteuse et la plus longue de l’histoire du pays. L’Afrique du Sud a lutté pour se remettre de la récession qui l’a frappée en 2009, grâce notamment à la résistance de secteurs clés tels que l’exploitation minière et l’industrie manufacturière.
Le 22 mai, la Banque centrale sud-africaine a maintenu des taux d’intérêt stables à 5,5 %, même si elle a entamé un cycle de resserrement pour tenter de remédier au fléchissement de la croissance économique. L’institution bancaire a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 à 2,1 %, contre les 2,6 % initialement annoncés.
