Exit Désiré Tagro
Le ministre de l’Intérieur perd une manche dans la lutte pour le contrôle du processus électoral.
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Ayant du mal à s’accommoder de la présence dans le Comité d’évaluation et d’accompagnement (CEA, chargé du suivi de l’accord de paix de Ouagadougou du 4 mars) du négociateur en chef du camp présidentiel, Désiré Tagro, le chef du gouvernement et leader des Forces Nouvelles (FN, ex-rébellion), Guillaume Soro, a dû se résoudre à en demander l’exclusion de tous les ministres. Mais si elle touche Sidiki Konaté, Dakoury Tabley et Mamadou Koné, représentants des FN au sein du CEA, cette décision vise surtout le ministre de l’Intérieur Tagro, proche parmi les proches du chef de l’État Laurent Gbagbo.
Le premier flic de Côte d’Ivoire, que d’aucuns soupçonnent de tout mettre en uvre pour freiner l’application du processus, a claqué la porte d’une réunion du CEA, le 22 novembre. C’est à la suite de ce coup de sang que Soro, en visite dans la capitale burkinabè, le 28 novembre, a demandé la mise à l’écart de celui qu’il considère comme un rival (voir J.A. n° 2448). C’est chose faite depuis le 5 décembre. Date à laquelle le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise ivoirienne, a adressé une « note confidentielle » à Laurent Gbagbo et Guillaume Soro pour les informer de sa décision d’exclure du CEA tous les ministres en fonction.
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