Doha-Paris : relations privilégiées
Publié le 17 décembre 2007 Lecture : 1 minute.
Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani a été le premier chef d’État arabe reçu par Nicolas Sarkozy, le 30 mai 2007. C’est tout sauf un hasard. Les deux pays sont liés, depuis 1994, par un accord de défense. La France fournit 80 % des équipements de l’armée qatarie. Une situation qui s’explique par la volonté de l’émirat de ne pas s’enfermer dans un tête-à-tête stratégique avec Washington.
Francophile, Cheikh Hamad avait tissé des liens étroits avec Jacques Chirac, les deux hommes se sont rencontrés à neuf reprises entre 1995 et 2006, et le Français s’était rendu en visite officielle à Doha en juillet 1996. Le fils de l’émir, le prince hériter Cheikh Tamim, est francophone et a effectué sa formation militaire à Saint-Cyr. Il a obtenu que la prestigieuse école d’officiers de l’armée de terre ouvre une filiale au Qatar, dès 2011. Ayant gardé un excellent souvenir de son séjour dans l’Hexagone, il avait tenu à confier à deux entreprises tricolores l’organisation de son mariage, en janvier 2005. Le contrat, d’une vingtaine de millions d’euros, avait nécessité la mise en place d’un mini-pont aérien puisque trois gros-porteurs avaient été mobilisés pour acheminer les petits fours
Le Qatar est le deuxième générateur d’excédent commercial pour la France au Moyen-Orient, après les Émirats arabes unis, avec un solde positif de 844 millions d’euros au premier semestre 2007 (+ 36 %).
