Un paradis pour produits de luxe

Publié le 14 novembre 2003 Lecture : 1 minute.

S’il y a encore quelque chose qui peut faire tourner la tête des Japonaises, ce sont bien les marques. Foulards Hermès, montres Gucci ou Rolex, sacs Vuitton ou Prada, elles en raffolent. Au point d’y consacrer plus du quart de leur revenu. Une véritable folie dans un pays où le prix exorbitant des loyers et le coût des produits alimentaires réduisent « l’argent de poche » à la portion congrue. Cadre supérieur chez Mitsubishi, Erie M. reconnaît ainsi dépenser en moyenne 700 dollars par mois (610 euros) pour maintenir sa garde-robe au top niveau, tout en précisant qu’elle s’est déjà rendue « cinq fois à Paris ». Entendez au paradis des marques, où les prix sont nettement plus faibles… à défaut d’être raisonnables.
L’an dernier, les Japonaises – toutes catégories sociales confondues – ont consacré 11 milliards de dollars à l’achat de produits et d’accessoires de luxe. Auxquels il faut ajouter les sommes dépensées à l’étranger. Selon les estimations du Yano Research Institute, les Nippones représentent désormais 40 % du marché mondial du luxe. D’où la bataille que se livrent les grandes maisons sur ce marché et la course à l’ouverture de nouvelles boutiques. Après avoir lancé l’an dernier son méga-magasin à Omote-Sando, Vuitton a récidivé dans le nouveau quartier chic de Roppongi Hills. Prada a conforté son réseau en s’implantant dans le quartier de Ginza, alors que le joaillier De Beers, en partenariat avec LVMH, a ouvert simultanément trois enseignes à la fin du premier semestre. Tous ont un seul objectif : retrouver le niveau des ventes record atteint en 1996. Un an avant la grande crise financière asiatique, ces dames avaient dépensé 16,2 milliards de dollars pour acheter des produits de luxe importés…

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