À la mémoire de Foé

Publié le 17 novembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Ils sont venus, ils sont tous là : Roger Milla, Joseph-Antoine Bell, Thomas Nkono, les champions d’Afrique 2000 et 2002, les finalistes de la Coupe des confédérations 2003, le retraité Jacques Songo’o, le proscrit Patrick Mboma, mais aussi les ex-coéquipiers du Racing Club de Lens, de l’Olympique lyonnais et de Manchester City, sans oublier Thierry Henry et Robert Pirès. Tous se sont donné rendez-vous le 11 novembre au stade Gerland, à Lyon, pour rendre un ultime hommage à Marc-Vivien Foé, le Lion indomptable camerounais brutalement décédé, sur la même pelouse, le 26 juin.

Après trois mois d’efforts, le Franco-Ivoirien Basile Boli a réussi à relever le challenge qu’il s’était fixé : organiser un rendez-vous de l’amitié et du souvenir. Avec le concours de deux alliés de poids : Claude Thiriez, patron de la Ligue nationale de football, et Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais. La municipalité de Lyon a mis gracieusement à leur disposition le stade de Gerland et décidé de rebaptiser un stade du 3e arrondissement de la ville du nom de Marc-Vivien Foé. La chaîne France 2 a accepté de produire l’événement et de le retransmettre dans quarante-huit pays africains. Tous les joueurs sollicités ont répondu immédiatement à l’appel, ainsi que trois entraîneurs qui ont compté dans la carrière du disparu : Daniel Leclercq (Lens), Paul Le Guen (Lyon) et Kevin Keegan (Manchester City). Un plateau de choix pour une soirée émouvante devant quelque vingt-trois mille spectateurs.
Entouré de Rigobert Song, le capitaine des Lions, et de Sonny Anderson, le capitaine de la sélection de l’amitié, Scott, le petit Foé, a donné le coup d’envoi de la rencontre, alors que sa maman Marie-Louise s’effondrait en larmes dans les bras de Basile Boli.

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Ce fut une belle fête, digne, placée sous le signe du fair-play et du beau jeu : un festin de gestes techniques et quatre superbes buts signés Mboma, Eto’o, Mbami et Anderson.
La famille Foé est repartie avec un chèque de plus de 200 000 euros. La FIFA a débloqué, de son côté, 1 million de francs suisses (610 000 euros) pour financer les études des trois enfants du disparu. Des fonds qui seront gérés par son secrétaire général adjoint Jérôme Champagne. Début 2004, Manchester City organisera un autre match du souvenir. Pourtant, au Cameroun, Martin Foé, le père de Marc-Vivien, ne cache pas son inquiétude : « Le dossier relatif à l’assurance n’a pas encore bougé. » Et les chantiers lancés par son fils – l’immeuble d’Elig Essono, la résidence de Nkomo et le complexe sportif – sont en panne, faute de financement. Une consolation : à Yaoundé, l’avenue qui conduit au stade Ahmadou-Ahidjo porte désormais le nom de Marc-Vivien Foé.

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