Alifa Farouk

Véritable commis de l’État, le médiateur de la République tunisienne vient aussi d’accéder au bureau politique du RCD, le parti au pouvoir.

Publié le 14 novembre 2003 Lecture : 2 minutes.

« Elle est discrète, efficace et modeste », dit l’un de ses collaborateurs. « Elle écoute, consulte et se fait sa propre idée avant d’agir », complète un second. Médiateur de la République tunisienne depuis 1998, Alifa Farouk a forcé le respect partout où elle est passée.
Née le 17 octobre 1946 à Metline, village situé à une trentaine de kilomètres au nord de Tunis, elle a étudié la langue allemande entre 1966 et 1969, puis les sciences politiques et le droit international public à la Ludwig Maximilian Universität, à Munich, en Allemagne, de 1974 à 1976. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1976, portait sur un sujet brûlant : « Le statut juridique du Sahara occidental ». Pour parfaire sa formation, elle a étudié aussi le droit de la société internationale à l’université de Paris-II entre 1979 et 1980. Profitant de son séjour en France, elle a fait un court passage au sein du groupe Jeune Afrique où elle a laissé de bons souvenirs.
Véritable commis de l’État, Alifa Farouk a intégré l’administration publique en 1976. Elle ne l’a plus (vraiment) quittée depuis. Attachée à l’ambassade de Tunisie à Bonn (1976-1979), directrice à l’Agence de promotion des investissements (1981-1992), chargée de mission auprès du ministre de la Coopération internationale et des Investissements extérieurs (1992-1994), chargée de mission au cabinet du président de la République (1994-1995), puis médiateur de la République depuis novembre 1998, Alifa Farouk a rejoint les rangs du parti au pouvoir, le Parti socialiste destourien (PSD), devenu le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) au lendemain de l’accession de Zine el-Abidine Ben Ali au pouvoir, en novembre 1987. Et c’est au chef de l’État, qui a remarqué ses qualités d’écoute et d’organisation, qu’elle doit son ascension dans l’administration publique et le parti au pouvoir.
Membre du bureau exécutif de l’Union nationale des femmes tunisiennes (UNFT) de 1989 à 1995, du comité central du RCD de 1993 à 1998, du Conseil économique et social (CES) de 1990 à 1994, elle occupe, entre autres responsabilités, la vice-présidence de l’Association d’amitié tuniso- allemande depuis 1994. Son accession, le 28 août dernier, au bureau politique du Rassemblement constitutionnel démocratique constitue une consécration pour cette femme au parcours sans faute, mariée à un médecin cardiologue et mère de trois enfants.

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