Trop d’impôts tuent le GSM

Publié le 17 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

Chaque année, un Turc abonné au portable paie 179 dollars de taxes à l’État, et un Algérien, un Ivoirien ou un Sénégalais, 25 dollars. C’est trop ! affirme la GSM Association, qui regroupe 680 opérateurs dans le monde. Elle s’appuie sur une étude menée à sa demande par Deloitte & Touche Consulting et Pyramid Research dans 50 pays, dont 20 en Afrique. La Turquie est pointée du doigt : 43,4 % des dépenses annuelles d’un abonné vont dans la poche de l’État, sous forme de TVA sur la vente des appareils et d’autres taxes sur les communications. Si la moyenne dans les 50 pays s’établit à 17,9 %, soit 24 dollars par an et par abonné, 11 pays africains se situent au-dessus. Neuf pays du continent sont plus raisonnables, mais de peu (plus de 17 %). Seuls l’Angola et le Nigeria font mieux : 5 %. Trop d’impôts tuent l’impôt, rappelle la GSM Association, qui constate que 39 % des téléphones utilisés ont été achetés à l’étranger ou sur le marché noir, ce qui représente un manque à gagner de 2,7 milliards de dollars pour les États concernés. Inversement, un pays qui baissera de 1 % les taxes qu’il prélève sur le mobile et son usage verra le nombre d’abonnés augmenter mécaniquement de 2 %. Et abolir la TVA sur l’achat des appareils augmente naturellement le nombre d’utilisateurs, chacun d’eux rapportant 25 dollars par an si sont maintenues les seules taxes sur l’usage du mobile. Grands argentiers, faites vos comptes !

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